Parce qu’un de ses amis lui a envoyé une carte postale commençant par « Une semaine volée de vacances en Ecosse… », l’anthropologue, professeur au collège de France égraine sur 70 pages tous les petits bonheurs de la vie, des plus anodins aux émotions les plus profondes, ceux de l’âge mûr ou de l’enfance.
La couverture douce est un premier plaisir comme cette énumération agréable à lire qui nous invite à raviver nos souvenirs et à dresser à notre tour une liste de nos gourmandises.
Depuis « les fous rires » jusqu’à « entrer dans une maison qui sent les pommes à la cannelle », façon de faire de « chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s’accroît sans cesse, tout seul, et où l’on peut se ressourcer chaque jour … » « des jalons goûteux de notre vie ».
Si elle cite par deux fois « garder les vaches », j’ai souri quand la féministe se souvient : « avoir tapé à coups de bâton sur les coqs qui à leur yeux d’enfant s’en prenaient à d’innocentes poules en leur sautant dessus »
Ma pincée de grains de sel :
L’odeur des foins, du sapin à Noël, la musique cristalline du Carnaval des animaux en lever de rideau d’un nouveau festival de Cannes, quand une carte de France à main levée ressemble à quelque chose, arriver en même temps à un rendez-vous, fumer un cigare Bamiléké, un joli retourné qui fait mouche, la petite qui scrute son monde, un chaton mal assuré sur ses pattes qui veut saisir une poussière dans un rayon de soleil …
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