J’ai choisi une des rares images de bonheur dans une histoire tragique dont le dessin élégant permet de traiter le sujet de la tyrannie soviétique en laissant deviner les ambitions du communisme alors triomphant tout en montrant sa monstruosité.
Le scénario est habile et limpide : une femme Kalia part à la recherche de son mari qui a cessé de lui écrire depuis la Sibérie où il est prisonnier car dénoncé comme « Zek », un ennemi du peuple, au retour d’une guerre où les hommes avaient perdu toute humanité.
Elle a eu deux enfants, qu’elle laisse, pour découvrir sur place les conditions effroyables de détention au goulag et aussi ce qu’était ce « tour de valse », elle leur écrit.
Extrait d'un dialogue:
« - En revenant, j’ai vu l’âne du vieux Pizkariev écrasé par un train.
- En voilà un qui a de la chance !
- De perdre son âne ? A son âge, qui va porter son bois ?
- Une bête aussi têtue…n’avait qu ’des soucis avec… maintenant, l’a de la viande pour quelques mois, s’il s’y prend bien.
- Je ne sais pas ce qu’il pourra récupérer le train ne s’est même pas arrêté ...
- Ah c’était ce genre de train… »
Une belle locomotive noire avec l’étoile rouge.
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