Après le numéro quelconque consacré aux utopies, celui ci consacré aux « Justes » constitue une livraison essentielle, pas seulement pour les articles traitants du thème principal, pas forcément justement titré, se déroulant surtout dans des tribunaux. Un avocat est persuadé de l’innocence de son client, un père veut comprendre pourquoi sa fille a été violée à mort, un alpiniste virtuose est condamné pour homicide par imprudence après la mort de son bébé.
Le récit d’une catastrophe qui a tué autant de monde que la seconde guerre mondiale m’a secoué : la grande famine en Chine à la fin des années 50 où une population se retrouve dans la situation des camps d’extermination au plus profond de ses campagnes. Un monsieur veut édifier un muret à la mémoire de ceux qui sont morts pendant cet épisode stupéfiant : sur 121 habitants de son village seulement 50 ont survécu. Mais cette initiative est mal vue du pouvoir. De 35 à 55 millions de morts demeurent un secret d’état.
Le trajet de Johannesburg au Congo dans la cabine d’un camion avec une femme au volant nous dit beaucoup sur un continent flageolant raconté aussi en BD à travers les enfants des rues de Kinshasa.
Dans les effets de la mondialisation : ces femmes indonésiennes qui vont travailler à l’étranger comme domestiques.
Le reportage photographique porte cette fois sur une novice au New jersey, là rien ne bouge.
Le portrait de Bachar el Assad, qui suicide son pays après avoir représenté un espoir, replace l’actualité dans l’histoire, comme une interview d’Orhan Pamuk écrivain turc prix Nobel dont les racines sont à Istanbul, sa compagne est indienne et il dispense ses cours à l’Université de Columbia ; ses propos prudents sont intéressants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire