Pour protester contre la DGH (dotation globale horaire) insuffisante octroyée cette année au collège, ce mardi 6 mars, les élèves vont vivre une journée de cours particulière qui vise à les mettre dans les conditions d’enseignements qui les attendent l’an prochain.
Des heures, obligatoires d’après les textes officiels, sont absentes, et un nombre très important d’heures de cours doit être assuré en heures supplémentaires par les enseignants.
Ceux ci refusent ces heures sup car cela prive de travail d’autres personnels enseignants et nuit à la qualité du travail.
Alors :
- en SVT, physique-chimie et technologie : les élèves n’ont pas manipulé ni fait de TP, qui nécessitent du matériel, que les professeurs n’auront plus le temps de préparer l’an prochain car les heures de laboratoire ou vaisselle (prévues pour la gestion du matériel) sont absentes de la DGH.
« La semaine prochaine, vos enfants bénéficieront du même cours mais avec tout le matériel nécessaire, pour rendre évidente la différence dans la qualité de l’enseignement. » a-t-il été précisé aux parents dans un tract envoyé à toutes les familles que j’ai recopié pour rédiger cet article.
- en latin : les 37 élèves de 5e, actuellement répartis sur deux groupes, ont eu une heure de cours à 37, dans une seule salle avec un seul professeur, puisqu’il n’est prévu qu’un groupe de latin l’an prochain en 4e et que les élèves, selon les textes officiels, ne sont pas autorisés à abandonner cette matière en cours de scolarité.
- en EPS : les élèves ont fait des activités sans matériel, toutes les classes d’un même créneau horaire dans un même lieu puisque les heures de coordination absentes de la DGH permettent de répartir l’occupation des locaux, gérer le matériel … etc.
- dans certains cours (espagnol, latin 3e, … etc.) : les élèves ont eu une demi-heure de cours puis ont été surveillés par le professeur une demi-heure, puisque il y a actuellement trop d’heures de cours pour le nombre de professeurs et que des contrats pour assurer les heures restantes ne sont pas prévus : des classes n’auront donc pas d’enseignants.
- dans les autres matières : les élèves ont vu leur heure de cours partagée entre deux enseignants. Les partages de classe vont en effet se généraliser l’an prochain : si les professeurs ne prennent pas d’heures supplémentaires, des partages de classes seront imposés, sans heure de concertation comme c’est déjà le cas cette année.
- dans l’ensemble des matières : le matériel informatique n’a pas été utilisé, car aucune heure n’est prévue pour rémunérer le professeur qui entretient le réseau informatique. Celui-ci serait donc très rapidement hors état de marche et voué à le rester, ce qui aurait comme conséquences : un suivi des absences et retards des élèves moins réactif (plus d’appel informatisé), un accès au cahier de texte numérique et aux notes des enfants impossible, plus aucun cours avec vidéoprojecteur, plus de séances en salle informatique (alors que la validation du B2I est indispensable à l’obtention du brevet) et des manipulations en physique ou technologie impossibles.
Après le boycott commun du C.A., les professeurs sollicitent les parents pour faire parvenir au rectorat leur soutien à leurs revendications.
Depuis le temps que les lassés des grèves de 24h en appellent à d’autres formes d’action, celle-ci me semble intéressante.
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Par ailleurs Monique vient de me faire parvenir ceci que vous pouvez agrandir en cliquant dessus:
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