Dans la cité où l’art contemporain est dans la place depuis quelques temps,
ce n’est pas évident de goûter des œuvres plus conventionnelles de la première moitié du XX°siècle quand nous avons le souvenir frais des surprises des artistes de maintenant qui ne manquent pas d’amplitude, même si l’agacement et l’incompréhension sont parfois de la partie.
Si bien que des productions d’après guerre, la seconde, paraissent parfois plus fades que les inventions datant d’avant la première guerre.
Lorsque j’ai débuté ma visite de l’atelier du sculpteur Etienne-Martin associé à un hommage rendu au galeriste Marcel Michaud avec lequel ils ont formé le groupe « Témoignage », j’étais relativement indifférent. Bien qu’estimant des dessins de paysages rappelant Chierico, j’ai vérifié que mon enthousiasme adolescent pour les surréalistes s’était fané, et j’avais l’impression par ailleurs d’avoir déjà beaucoup vu le type de sculpture proposé en début de parcours.
Le titre : « le poids du monde » me semblait aussi bien ambitieux, mais petit à petit dans la variété des propositions, j’ai apprécié des objets polychromes, des cages, et le jeu avec des matières variées m’a finalement réchauffé.
Un lourd manteau de sac et de cordes, cuir et métal est posé en majesté et des travaux de passementerie acquièrent une autre dimension.
«Un jour je me suis aperçu que je faisais de la sculpture parce que je ne supportais pas la vie qui passe.»
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