Le monument de notre littérature (134 millions d’exemplaires dans le monde) qui relie les générations plus sûrement que Les Misérables de Josée Dayan d’après V. H., french book des républiques antérieures, a été mis en bande dessinée.
J’ai eu le privilège de faire découvrir le petit bonhomme qui jamais ne renonce à une question, une bonne trentaine de fois à mes élèves. Il fournissait un prétexte formidable à leurs inventions en matière de dialogue à ambition – philosophique - comme on ne disait pas. Je demandais après le récit des voyages dans un univers peuplé de personnages féconds :« Invente la planète suivante ».
Sfar, touche à tout de la BD est totalement fidèle à l’esprit, à la poésie, à la tendresse, à la sagesse de l’original. Il apporte sa touche avec subtilité : sa rose avec ses rondeurs féminines met au jour ce qui n’était divulgué que récemment des amours de Saint Ex, tout en restant respectueux de l’auteur. L’aviateur apparaît au cours des dialogues avec un Petit Prince aux grands yeux qui s’embuent souvent comme les nôtres en relisant la fin d’une histoire mélancolique où l’idée de la mort comme dans tant de contes pour enfants est très présente.
Le Prince n’a pas été épargné par la marchandisation, ce travail de Sfar n’entre pas du tout dans la sarabande des trousses, drap et autres produits dérivés, il est comme le Forestier interprétant Brassens, fidèle tout en restant lui-même : un enfant qui s’étonne.
C'est vrai , c'est vraiment un BD de très bonne qualité ! et on apprécie d'autant plus qu'on aime le petit prince !
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