Par la danse, Pina Bausch, nous avait fait approcher de plus près la beauté, le tragique de notre condition humaine, avec intensité.
Wenders nous emmène au cœur des ballets de la dame de Wuppertal.
La 3 D permet des approches inédites et repousse les voilages qui semblent flotter jusque dans la salle, tout près de nous.
Un artiste au service d’une autre artiste : la mission est accomplie qui consiste à mieux révéler le monde en nous faisant partager le langage des corps, la légèreté et la douleur des hommes et des femmes, leurs solitudes, et nous faire sourire de nos impatiences.
J’avais même l’impression que les sons eux-mêmes avaient une autre dimension, avec les souffles si proches, les éléments eau et terre m’éclaboussant.
C’est plus qu’un hommage revisitant plusieurs chefs d’œuvres. Les rapprochements, les ouvertures nouvelles sur des paysages qui en deviennent magnifiques, nous conduisent au-delà de la danse contemporaine. Les beaux visages des danseurs nous livrent un peu du mystère de ce qui constituait le charisme de Pina. La troupe du Tanztheater en cortège vibrant ouvre et clôt le film, je la suivrais volontiers comme un enfant à la suite d’un joueur de flûte.
Bernard Pivot milite « pour l’augmentation du goût de la vie », la maigrichonne y contribue encore.
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