Peindre avec la lumière. Les rues sont plus sombres que d’habitude pour que les couleurs dans la nuit soient plus éclatantes. Je n’ai pas tout vu, car nous sommes dans une métropole et les lieux de créations sont très nombreux (75).
J’ai beaucoup apprécié la mise en évidence de l’architecture du théâtre des Célestins et l’allégresse de l’éclairage en musique qui faisait s’animer la façade au son de la voix de personnes du public qui se succédaient au micro. De grandes lampes d’architecte mettent une touche d’humour rue de la République. Sur le fronton de l’église Saint Nizier, poussent des racines et la fontaine de la place des Terreaux prend des airs de souvenir de vacances coloré. Mais ce que j’ai préféré, c’est dans le parc de la Tête d’or, les installations de la compagnie Carabosse qui redonnent de la magie à la nuit avec une multitude de pot de fleurs où brûlent des flammes élémentaires. Une barque passe sur le plan d’eau trainant une myriade de points lumineux. De la fumée a envahi les frondaisons des arbres si urbains le jour, quelque peu mystérieux la nuit. Des braséros bien utiles en ces heures glaciales ponctuent le parcours. Des « marcels » enveloppant des bougies prennent des airs poétiques. Pas facile d’étonner le badaud de 2010, eh bien, ici, l’originalité alliée à l’évocation d’une histoire des profondeurs emporte les suffrages !
Lyon se doit d’être exemplaire dans le domaine de l’éclairage urbain au-delà de la créativité qui s’exprime pendant ces nuits. La notoriété mondiale de cette fête l’oblige. Même pendant ces journées, la consommation d’électricité est bien moindre qu’auparavant. Et Paul Ariès, un des chantres de la décroissance n’avait rien à en redire l’autre jour à France Inter où à travers les façons de danser, il décrivait d’une façon convaincante l’évolution de nos mœurs, passant de la participation collective, au couple jusqu’à l’expression solitaire de maintenant.
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