Bel ouvrage de Frédéric Poincelet qui n’est pas vraiment un dessinateur à la ligne claire avec des personnages cernés d’un trait aux personnalités lisses et tranchées. Ses dessins à la plume saisissent plutôt les pilosités de ses protagonistes, sans les flatter, sans les caricaturer, sans les maquiller. Il rend les vibrations de la vie, l’entre deux des relations hommes/femmes, d’un bord de mer à un canapé, par portables interposés, silences prolongés, ou bavardages entre copines.
Un moment de tendresse quand une conversation arrive depuis l’étage du dessous par la fenêtre ouverte. L’écriture des dialogues minimalistes tracés d’une plume également légère s’inscrit dans des taches blanches sur fond beige. Chacune des seize scénettes est précédée d’une phrase de Gide : « Il entre dans toutes les actions humaines, plus de hasard que de décision. » « On sent si bien quand un objet se détache de vous, veut vous quitter comme un enfant qu’on ne tient plus en main, qui s’émancipe, Un instant d’inattention et le tour est joué. »
Ces tranches de vie se laissent entrevoir dans une forme originale où la bande dessinée apporte de la nouveauté au récit éternel des histoires d’amour et de solitude.
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