lundi 31 mai 2010
Film socialisme. Jean Luc Godard
Dans cette dernière production quelque peu crépusculaire,il est dit que « les livres contiennent les livres », ce film contient aussi beaucoup d’autres films. L’octogénaire vaudois organise une croisière clignotante parmi les images d’un siècle révolu. Eau noire, Potemkine, et Agnès Varda, une fanfare attend les passagers du beau bateau sur le quai à Odessa, cartes postales de Barcelone et musiques qui s’achèvent à peine entamées, sentences pontifiantes, éléments historiques lapidaires et elliptiques, quelques expressions toutes faites revisitées, et « le sale gosse » s’applique toujours à rendre inaudible des morceaux de phrases. Quand on a décidé d’aimer, ce film passe comme en rêvant avec des erreurs de débutant exceprès quand le son se met à couiner où comme cette femme qui veut saisir la nuit et la mer avec le flash de son appareil photographique. Ces jeux avec les mots, les livres, la musique, la politique (si peu), les images sont à la fois revigorants et dérisoires mais JLG n’y croit plus. Nous, nous continuerons à aller dans les salles obscures pour nous émouvoir, réfléchir avec d’autres. Comme un arbre déraciné flottant sur cette mer du milieu des terres, où en recopiant la formule de Libé, parlant de cette dernière production, pour entendre « un enfant chanter dans la nuit ». Il est seul, nous sommes seuls, celui qui a été un saint pour les cinéphiles appliqués dont nous sommes par intermittence, nous donne encore une occasion de nous arrêter un peu à regarder un soleil bien orange qui descend sur la mer.
Après ton commentaire, Guy , il n'y a plus grand chose à rajouter, sauf à dire que Je suis de celles qui ont aussi beaucoup aimé ce "testament"qui semble ne rien transmettre.Ne pas se fier aux apparence puisqu'on peut faire image de tout et quelles images!En prime on a revisité toute une époque,et en cadeau la nostalgie de la voix intacte de Paco Ibañez
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