Il n’est pas besoin de convoquer Kant, Lacan, Lao Tseu … comme le fit le philosophe chargé de présenter le film qui ouvrait la biennale de Cinéduc consacrée au bonheur. Le film beau et fort de Wang Quan An, réalisateur du "Mariage de Tuya", se défend très bien tout seul. Pourtant le brillant présentateur, du genre à être dans l’incapacité de laisser la parole aux autres tant il déborde de notes, de citations, de références avec la formule « Tchékhov : vous connaissez bien sûr » qui a le don de m’horripiler, nous a permis de décrypter derrière de belles images quelques métaphores, des intentions qui ajoutent à la profondeur du film. Ainsi ce tissu rouge qui envahit l’image : c’est le destin, et nous pouvons apprendre également à remarquer que la mer, où le personnage principal revient, est gelée. L'histoire d'une ouvrière, d'une jeune femme, d'une belle chinoise. S’affranchir des autres pour infléchir son destin individuel est une tâche difficile sous tous les climats. Dans ce film même les artifices narratifs sont magnifiques, cette œuvre rend compte d’une réalité sociale qui évolue à grands bonds et raconte tout en finesse une tragédie personnelle.
« ll n'y a point de chemin vers le bonheur, le bonheur est le chemin » Lao Tseu
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