Deux heures avec Anna Teresa De Keersmaeker, certains spectateurs n’ont pas tenu longtemps face aux moments de silence, aux lumières qui s’éteignent, aux danseurs en jean. J’ai apprécié ce spectacle dérangeant, ses trouvailles, ses bruitages de rien, ses gestes ténus, ce vent né d’une corde. Quand on se met à aimer, une chaise qui tombe peut vous ravir.
Ces corps affolés et toujours la précision de ATDK. Quand la musique est arrivée, après ce temps étiré qui nous sortait de nos rythmes paniqués, je l’ai reçue comme un cadeau. Ce spectacle dit par ailleurs très bien notre époque courante. La poésie peut se lire dans l’épure, les mécaniques, et quand les artistes vous amènent à redécouvrir la lumière et le noir, la vitesse et l’attente : j’applaudis. Etre émerveillé par un rideau métallique souple qui tombe lentement.
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