Nous quittons l’hôtel après le petit déjeuner à l’heure prévue : 7h30.
Pas besoin de réveil matin ici : dès 4h 30, les hauts parleurs perchés sur des pylônes entament la journée d’une façon guillerette et appellent la population à pratiquer le tai chi, qui met en train !
Quelques temps après la sortie de la ville, deux policiers arrêtent la voiture : le chauffeur roulait à 62 km/h au lieu de 50 km/h. Montant de l’amende : 800 000D, il faut retourner payer à Kontum, donc demi-tour pour payer au poste de police en passant par la case trésor. L’essentiel de la journée se passe dans la voiture climatisée qui traverse les hauts plateaux. Nous ne pouvons pas suivre le programme initial et visiter le village Jaraï et « son incroyable art funéraire » heureusement aperçu au musée ethnologique de Hanoï. La police n’a pas accordé les autorisations nécessaires car le typhon a fragilisé le pont qui y conduit. Nous nous rabattons alors sur le lac artificiel Yali, promenade appréciée des vietnamiens, mais qui nous indiffère. Tous les villages apparus à la suite de la construction du barrage datent de moins de vingt ans et sont peuplés par des nordistes.Nous longeons d’immenses plantations d’hévéas, au repos pendant la saison des pluies, des plantations de caféiers, de poivriers qui s’enlacent et prospèrent autour de leur tuteur, de pins dont on recueille la colophane. Il y a aussi du manioc.
Nous prenons notre repas au bord de la route. Notre guide Thien prend les choses en main et se met elle-même aux fourneaux ! Riz, soja, légumes verts (blettes) sautés et des traces de poulet coupé à la hache, la peau et les os. La proprio du restau est pourtant gourmande : 150 000 D sans les boissons. Le chauffeur qui a mangé à côté a payé cher lui aussi.
Nous poursuivons la route jusqu’à Buon Mê Thot ou Ban Mê Thuot, à moitié somnolents et arrivons au « Dam San Hôtel » vers 16h.
L’hôtel « luxe » possède une piscine en eau, protégée par un bosquet de bambous.
Nous allons visiter le marché. Capitale du café, la ville affiche un air de prospérité et des maisons toute récentes. Les gens sourient, quelques hello saluent notre passage. Il faut dire que nous n’avons rencontré que deux occidentaux. Ce n’est pas Hoi Han. La poste est luxueuse pour l’envoi de nos dernières cartes. Nous achetons de gâteaux au manioc, décevants
Nous nous régalons dans un restau de « Lonely »: « Thanh Loan ». Nous n’avons pas besoin de passer commande, d’office on nous apporte de quoi confectionner nous-mêmes nos rouleaux : feuille de riz à part, verdure, ail, oignons, tofu frit et bonne sauce. Nous trainons un moment sur le chemin du retour, autour de manèges pour les enfants, où des activités de peinture de statuettes et de pêche à la ligne leur sont proposées.
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