Les marchés éclairés, aperçus du train qui arrive en gare vers 5h, regorgent déjà de monde. Nous nous rendons d’abord au marché aux fleurs : cœur de lotus, roses emmaillotées dans du papier journal au bout de très hautes tiges, oiseaux de paradis, orchidées, feuillages divers et palmes . Les bouquets sont exposés par terre, soit sur des vélos mais aucun ne trempe dans un vase. Les carrioles attendent d’être à nouveau remplies.
Je renonce à mon cours de cuisine, la turista nous attaque tous à des degrés divers : effets de l’anti paludéen, la Malarone ?
Mes compagnes viennent me réveiller après avoir couru les boutiques. Nous mangeons à côté de l’hôtel, à l’angle de Hang Gaï et Hang Hom street au « Malraux ». Le menu vermicelles, poulet, légumes + bière et café à 105 000 D est non seulement délicieux mais le rapport qualité/prix est irréprochable. Je me contente de quelques miettes dans mon bol de riz pour améliorer mon repas de régime.
Nous retournons dans la clim' pour une petite sieste d’une heure à peu près.
Mes compagnes poursuivent dans la ville pendant que je me repose en évitant la moiteur. Elles trouvent la pagode du cheval blanc mais c’est en un chantier. Dans cette ville, les mobylettes occupent tout l’espace, les rues bien sûr, les cours, mais aussi les trottoirs dans un alignement continu, et même dans les magasins chics l’engin trône au milieu. Elles font une petite halte au bord du lac devant un yaourt mangue malgré les glaçons et retour à la boutique préférée où la vendeuse salue ses bonnes clientes d’un « à tout à l’heure ».
Pendant la restructuration des valises, je leur lis des passages de Zweig. Nous dinons d’une soupe au céleri et thé au jasmin au « Malraux » à nouveau.
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