vendredi 25 septembre 2009
Le Landais volant
Jean Dextre Pandar de Cadillac en Gascogne est le héros d’une série de B.D. qui débute par l’épisode intitulé « conversation avec un margouillat ». Ce citoyen du monde créé par Nicolas Dumontheuil ne renie pas ses racines en parcourant l’Afrique et il sait faire preuve d’une bonne volonté toute contemporaine qui nous concerne jusque dans nos grandiloquences et ridicules postures. « La vie pleine et féconde, s’écoule telle le fleuve de la vie, justement (dont les barques et les pirogues seraient les joies et les tourments ?), se dit J.Dextre, que le bonheur inspire mollement. » « Mollement, faut voir » commente-t-il, avachi sur sa chaise longue au bord du fleuve Niger à Mopti. Il voyage aussi à Ouidah au Bénin que j'ai traversée lors d’un voyage, et je trouve très juste le trait, les couleurs, le regard porté en ces lieux où la logique occidentale est bousculée pas seulement par les envoûtements vaudous. Mais quand un mendiant refuse un gros billet (un « Ben Laden ») parce qu’il ne saurait plus que faire le reste de la journée, où lorsqu’une créature aux formes divines lui explique que le viol c’est quand c’est gratuit, l’amour est payant, le Landais a beau avoir sa mémé qui l’inspire souvent ; il n’aura plus pour se sortir de sa perplexité que les bars aux lendemains vomitoires. Mais il reste « gai comme un italien »comme dit la chanson « quand il sait qu’il y a de l’amour et du vin ». Une découverte.
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