Si ce n’était la recommandation d’un ami qui m’a fait découvrir des écrivains qui me sont chers aujourd’hui, je ne serais pas allé au bout des 480 pages du livre de Sophie Chauveau dont j’ai trouvé le style apprêté, conventionnel. La vie de Lippi peintre de la renaissance, que je ne connaissais pas, méritait pourtant la légende, tant sa vie fut un roman. Mais ce retour historique souffre de la comparaison avec par exemple« la course à l’abime » de Fernandez au souffle épique qui retraçait la vie non moins aventureuse du Caravage. C’était flamboyant, nous pouvions partager, la personnalité forte du roi de l’obscurité, sa fièvre, son appétit alors qu’après une documentation sérieuse ce livre à succès de 2004, qui se poursuit avec la vie de Botticelli, accumule les péripéties sans intériorité.
L’ascension d’un enfant de la rue élève de Fra Angelico jusque dans les chapelles papales, sous la protection des Médicis, peignant les putains en madone avait de quoi appeler l’épopée : la marche était trop haute. Même si les dernières pages sont moins laborieuses.
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