Nous traversons les 7 km, de la vieille ville jusqu’au musée d’ethnologie dans le même effarement qu’hier concernant la circulation, tandis que le compteur du taxi défile jusqu’à 100 000 dongs. Chaleur moite, environ 30°, mais le ciel bleu qui apparaît n’a pas la luminosité blanchâtre d’hier.
Entrée du musée d’ethnologie : 25 000 dongs par personne (1€). Nous commençons la visite par le musée intérieur où une plaque rappelle l’aide apportée par Jacques Chirac. Le musée est d’une grande richesse, les objets proviennent de différentes ethnies, nombreuses et surprenantes dans leur diversité, mais aussi dans leur fonction et représentations universelles.
Citons : les vélos chargés, très chargés de nasses en bambous, l’explication filmée de la fabrication des chapeaux pointus, le mât coupé en deux tant il est haut, les « mobiles » en papier des chamans, les paniers, les sacrifices de buffles filmés , les statues funéraires, les différents vêtements et les mises en situation avec mannequins et vidéos…des jouets d’enfants, des pièges à écureuils entre autres, fourreaux à couteaux…info en français. La poésie tient une place très importante ainsi que le papier. Le rapport à la mort ici semble loin de nos oublis, de nos dénis, de nos hypocrisies occidentales. Cette visite est importante pour mieux comprendre le pays qu’on commence à découvrir.
Une pause s’impose au café du musée, en plein air, avec la bière d’Hanoï (470cl), des nems, des rouleaux de printemps.A l’extérieur, nous visitons des maisons cédées par des familles et installées dans l’enceinte du musée. Se déchausser avant de franchir les seuils des maisons étonnantes des Banhars au toit vertigineux, longue maison de 200 m sur pilotis avec chambrette individuelles, une maison qui a aussi servi d’école et abrite pour l’instant un musée émouvant de vieilles marionnettes ainsi qu’une démonstratrice de broderies si fines que l’on ne voit plus que son tableau aux tons nuancés et dégradés, maisons en pisé…reproduction de tombes avec une enceinte de personnages sculptés naïvement et grossièrement (Jaraï) l’autre avec un toit offrant un abri au cercueil et sous la protection de têtes de buffles. Bois, bambous sous toutes ses formes, pisé, terre battue, paille.
Petit tour à la boutique de commerce équitable. La circulation s’est plutôt amplifiée. C’est un régal de regarder les gens sur les mobylettes, avec des casques semblables par leur forme à ceux des soldats mais agrémentés des signes distinctifs des grandes marques (Burberry, Calvin Klein..) de compter jusqu’à cinq personnes sur le même véhicule, d’admirer l’adresse des conducteurs pour éviter l’obstacle.
Les ramasseur de poubelles s’annoncent avec une clochette et embarquent les ordures avec une petite benne à bras.
Repas au Old Hanoï (Ma May 106) Chemin faisant, nous tombons sous le charme de cartes de vœux en papier découpé, croisons un marché nocturne et manquons presque le restaurant. Bon repas : noddles avec poulet légumes et champignons noirs. Nous prenons rendez-vous pour un cours de cuisine dispensé par le personnel du restau, puis nous rentrons nous coucher.
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