
Je trouvais de prestigieuses justifications à mon ennui quand sur un tableau et même dans la vie, l’harmonie proclamée s’impose, je préfère les décalages, les incertitudes, les surprises. J’ai aussi voulu comprendre « la photographie, c’est tout ce qui n’est pas moi » d’après Barthes : lorsque je suis derrière le déclencheur je ne suis pas sur l’image : ouf !
J’ai apprécié aussi le goût du maître des cérémonies à revisiter le sens premier des mots comme : « faire remonter à la surface » qui inviterait à poursuivre le jeu avec le mot : « objectif ».
Mais cet arsenal d’érudition m’a paru aussi si loin de ce qui nous tarabuste quotidiennement.
Nos politiques qui pataugent, s’agitent, s’excusent, pourraient-ils enrichir leur staff de tels penseurs ? Est ce qu’un tel regard ne peut que nous conduire à gratter des couches d’acrylique et à nous tourner vers des ombres. Les nombres comptent, l’économie s’essouffle, pendant que le théâtre brûle n’entends tu pas le souffle chaud d’un saxo ?
Des artistes ont divorcé de la gauche, Ségo désespéra le lectorat de Télérama, le anti Hadopi nous dépitent. Richter fixa la bande à Baader sur ses toiles, Picasso fit œuvre avec Guernica. Que faire avec Lampedusa où s’échouent les barques africaines ?
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