Jean Serroy, monsieur cinéma à Grenoble, lors de sa conférence pour les Amis du Musée, a insisté sur le prix des imperfections de « Rome ville ouverte » pour témoigner des conditions de réalisation du film par Rossellini, tourné avec des bouts de pellicule récoltés à droite et à gauche dès la libération. Les gosses, qui viennent d’assister à l’exécution du prêtre résistant qui les enseignait, retournent vers la ville d’où émerge le dôme de Saint Pierre. Celui-ci sera vu d’en dessous dans un film hollywoodien consacré à la vie de Michel Ange. Ainsi se mêleront des extraits de productions américaines : « Vacances romaines » avec Audrey Hepburn et Grégory Peck en Vespa jusqu’à Nani Moretti en Vespa aussi dans « Carnets intimes », alors que Scola nous mène en autobus dans « Les gens de Rome ». Anita Ekberg se baigne dans la fontaine de Trévi, pour toujours : « La dolce vita ». Tout ne s’efface pas à l’air pollué d’aujourd’hui comme la fresque antique dans « Fellini Roma », la ville est éternelle, elle offre ses strates de temps et aussi ses péplums, son néo-réalisme, ses comédies qui nous enchantent sous les ritournelles musicales qui vous embobinent.
« Nous nous sommes tant aimés », c’est un beau titre, au passé composé.
Je pars à Rome, ce dimanche, accompagner des collégiens, retour pour la manif du 1er mai.
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