Sombre ballet de Angelin Preljocaj dans les forêts profondes aux brumes mystérieuses sur une musique de Mahler avec des costumes de J.P. Gauthier. Un assemblage harmonieux qui restitue au conte toute sa gravité par des éclairages et un décor magnifiques. Débarrassés des images enfantines, nous sommes séduits par l’évocation de nains acrobates, émus par la mort d’une Blanche-Neige pourtant puissante : du plaisir tout du long. C’est vraiment bon de pouvoir être étonné encore au moment des passages attendus comme l’épisode du miroir, de la pomme, traités sans esbroufe, mais avec habileté. Les étiquettes ne tiennent plus : cette danse contemporaine romantique m’a parue plus familière qu’un classique.
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