vendredi 12 décembre 2008
Sarinagara. P. Forest
Un ami m’a offert ce livre.Mais il y a des jours où le bienheureux oubli vire à cette putain de mémoire défaillante: je ne sais plus qui ?
L’écrivain va à l’autre bout du monde au Japon après la mort de sa fille. Il a oublié le tremblement de terre de Kobé qui a eu lieu le jour de l’annonce du cancer de sa petite.
Il nous conte la vie d’un poète qui a écrit en de pareilles circonstances, celle de l’inventeur japonais du roman moderne et enfin du photographe qui immortalisa -comme on dit - quelques images de survivants de Nagasaki. Le titre vient du dernier mot d’un haïku : « je savais le monde - éphémère comme rosée - et pourtant et pourtant ». La survie après la mort d’un enfant est un scandale et la littérature ne peut rien, pourtant il nous dit la beauté du monde avec des mots de la précision du cristal. Je me suis pardonné mon goût pour cette chose chochotte nommée poésie en approchant les haïkus qui unissent l’absolu et le quotidien, j’ajouterai la nature et la culture. Tout ce livre cherche la réconciliation de l’oubli et de la mémoire, du rêve et de la réalité, en termes limpides parfois un peu trop parfaits. La neige se mélange aux pétales du printemps. Merci.
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