vendredi 10 octobre 2008
Dernier maquis, Rabah Ameur-Zaïmeche
L’approche de la classe ouvrière au cinéma devient tellement rare que c’est avec d’infinies précautions que l’on se hasarde à poser quelques questions. L’esthétique peut-elle nuire au propos ou le sublimer ? Le ballet des chariots élévateurs déplaçant des palettes rouges m’a paru parfois un peu posé comme une installation d’art contemporain qui peut éloigner un public populaire d’un tel film soulevant pourtant de vrais problèmes et dont le tournage qui a réuni professionnels et amateurs a été une belle entreprise. Je suis toujours aussi sensible aux cadrages de RAZ et à son énergie, aux tensions qu’il sait nous communiquer. La religion une fois de plus est instrumentalisée pour gagner un peu de paix sociale, la fracture ethnique s’en nourrit, elle n’est pas là pour sa vocation première : relier. C’est bien dans le lexique où figure le terme « lutte des classes » qu’au chapitre religion on trouve : « opium du peuple ».
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