samedi 23 août 2008
Le silence de Lorna!
Les frères Dardenne ont le chic pour aller chercher les destins les plus paroxystiques. La belle détermination d’une Albanaise, jouée remarquablement, va-t-elle s’anéantir pour s’être trop racontée une vie meilleure ? La fascination pour l’Europe ne concerne pas seulement les plaisanciers misérables du Sud qui parfois échouent sur nos blanches plages. Les crève-la faim de l’Est rêvent aussi de nos sociétés si imparfaites; ils n’ont plus de rideau de fer mais des obstacles de papier. Les drames de l’immigration sont bien décrits et il est encore question d’un enfant, imaginaire cette fois, comme une manière de prolonger la vie d’un ami sacrifié pour des magouilles au mariage blanc. Les mafias sont là et la drogue qui détruit tout. Certains films franchissent difficilement les barrières de la notoriété, mais lorsque des cinéastes ont gagné cette reconnaissance critique, il est immérité qu’ils soient systématiquement loués. Pour ce film, la belle paire de réalisateurs, si puissants d’habitude, ne réalise rien d’exceptionnel.
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