C’est de Paul Fort celui du « petit cheval dans le mauvais temps ».
A cueillir quelques lignes de poésie, la journée est plus légère, nos semblables plus présents, l’air plus coloré. Notre temps vif est intolérant aux textes amples qui paraissent vite trop lourds. La tentation de ne retenir que des bribes devient maîtresse.
« … les carafes ont l’air de blocs de jour oubliés par le soir …» P. Géraldy
« C’est l’heure choisie entre toutes
Où flotte à travers la campagne
L’odeur de vanille qu’exhale
La poussière humide des routes » C. Guérin
Mais la poésie n’est pas qu’un accoudoir pour nos paresses estivales, elle va plus vite que bien des analyses.
« Aujourd’hui, brusquant l’adieu, les moissonneurs créditent, empruntent, amortissent.
Ils souffleraient au cul de la terre pour activer les saisons !
Sont-ils riches ?
Ils n’ont pas de grillon pour l’hiver ; pas un grain de raisin pour le mourant de septembre. »
C’est de Gaston Puel, je ne le connaissais pas du tout et je viens de découvrir dans le livre
« 366jours de poésie » d’Albine Novarino chez Omnibus.
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