mardi 21 décembre 2021

La revue dessinée. N° 32. Eté 2021.

Cette livraison est moins exclusivement partisane que d'habitude, bien qu’agissant comme lanceur d’alerte à propos de sujets engloutis par les blablas de l’heure. 
Elle peut même se lire après celle qui lui a succédé  
La position de la revue concernant le genre des mots ne collant pas forcément aux excès de certain.e.s est significative de leur volonté ne pas s’enfermer dans des dogmes à la mode.
Le reportage concernant l’argent de la drogue finançant le terrorisme a du également mettre à la question bien de leurs proximités à de justes causes.
« Le resto du cœur » avec d’anciens salariés de Mc Do à Marseille est aussi riche de contradictions où dans le temple de la malbouffe cohabitent et entrent en conflit générosité, progression des acquis sociaux et rentabilité.
Comment mener la restitution des objets africains qui font notre plaisir dans les musées ?  
Le questionnement vaudrait aussi pour ma modeste collection privée ne provenant pas de pillage… à ce que je sache.
Par contre je ne suis pas du tout concerné par la spéculation concernant des baskets qui peuvent atteindre des sommes astronomiques au prix de stratégies sophistiquées pour obtenir «  les sneakers » d’une collection limitée. Divertissant et significatif des passions de certains de nos contemporains.
Le rappel de l’histoire de l’insecticide Chlordecone, n'est pas inutile, ce poison des Antilles, cancérigène et neurotoxique, perdure dans la terre après son interdiction il y a trente ans. Il est présent dans le le sang de neuf personnes sur dix.
La description de zones préservées de toute présence humaine comme dans le Vercors est sympathique en décrivant  leur « réensauvagement » pouvant se juger comme réalisation d’une utopie ou un retour passéiste problématique.
Les rubriques habituelles me sont cette fois accessibles puisqu’il est question 
de Catherine Ringer dans « Face B »,
de « la » Covid ou « du » Covid dans « La sémantique c’est élastique »
et de la loi Gayssot « Au nom de la loi »
et du sourire de Bolt dans « Instantané ».
Par ailleurs vraiment loin de Soulcié qui officie avec ses gros sabots dans chaque numéro, le recueil de dessins de Sempé sous le titre «  Quelques amis » me plonge dans le ravissement : tendre, profond, subtil, léger…  Nous nous y voyons grands et pathétiques : le meilleur de l’humour, de l’humanité. Il occupe un rayon entier de ma bibliothèque 

lundi 20 décembre 2021

West Side Story. Steven Spielberg.

Je viens de comprendre, enfin, pourquoi le genre comédie musicale était un bon moyen d’évoquer les mythes fondateurs de notre civilisation.
Histoire éternelle d’amour et de mort dégagée de ses subtilités psychologiques, la fresque peut déployer ses images magnifiques, ses musiques inoubliables, ses danses de rêve, sa poésie lumineuse, ses impérissables récits. Un rythme fougueux réduit ces deux heures et demie en un songe fulgurant.
Comme La Fontaine avait repris Esope, soixante ans après, Spielberg rebooste le chef d’œuvre de Robert Wise qui ne manquait déjà pas d’énergie avec Jerome Robbins à la chorégraphie. Le balcon de Vérone des amants aux familles ennemies imaginé par Shakespeare se trouve désormais au bout d’un escalier d’incendie à New York.
Ce film vu avec son père, remercié dans le générique, lui avait donné envie de faire à son tour du cinéma. Merci.
Nous passons du théâtre au cinéma. Au-delà des maquillages moins visibles, des silhouettes moins lisses, cette dernière version apporte plus de profondeur, de cohérence, de force  au personnage du nouveau Roméo.  
Anita : 
- I want to be in America
J’aime vivre en Amérique
Tout est OK en Amérique
Tout est libre en Amérique

Bernardo
- Pour un petit prix en Amérique ! 
L’ardente Ariana DeBose dans le rôle d’Anita nous entraine.
Les rêves d’ailleurs, la violence des mâles, les conformismes communautaires, l’amour fusion qui transcende et emmène au dessus des jours et des nuits sont vivement traités.
L’apport de nouveautés nous permet de mieux interpréter notre actualité sans contredire la fidélité à l’original. L’ambitieux pari du père d’E.T. est réussi, pourtant la barre était haute.

dimanche 19 décembre 2021

Et maintenant que les présentations sont fête. La Compagnie des Gentils.

A partir de huit ans. Je n’avais pas l’alibi de mes petits enfants pour assister à ce spectacle de près de deux heures mais à juger par l’agitation de mes jeunes voisins, il valait mieux attendre l’âge du collège pour apprécier des personnages de la mythologie grecque au prise avec des chansons des années 80.
Dans le genre apprentissage amusant, les BD de Jul sont plus efficaces et les clins d’œil plus rigolos. 
Je réserverai ma méchanceté à des productions plus prétentieuses car il sera beaucoup pardonné à la potache troupe grenobloise pour avoir terminé sur « I Will survive ! ». 
Je dirai, pour rester dans le ton, qu’il s’agit d’un « gloubi-boulga » où les styles loufoques, poétiques, participatifs, déclamatoires, emphatiques se contrarient plutôt que de s’épauler pour évoquer l’amour, la mort, la nature.
Les costumes hétéroclites sont amusants, les décors parfois inventifs, les lumières sympatoches, les acteurs corrects et les musiques bien choisies mais le fil narratif le plus tenu concerne essentiellement le devenir tragique de Cerbère le gardien des enfers.
Certains Dieux sont rejetés de leurs lieux souterrains pour que les humains y entreposent leurs déchets, ils sont bien paumés et la fête autour de « trans » Aphrodite est loin d’être joyeuse et insouciante. 

samedi 18 décembre 2021

Mon mari. Maud Ventura.

Le titre légèrement désuet donne le ton et ne ment pas, il remonte au vent face aux bourrasques du temps, avec jubilation.
Le second degré, l’humour, devenus rares, sont au service d’une profondeur inattendue dans un domaine conjugal tellement précaire où foisonnent en général les clichés.
L’amour absolu, l’amour fou, débouche sur son impérieux contraire quand l’attention devient excessive, alors que l’imagination, l’invention de l’autre se rappellent à nous comme pigments de la vie.
Ces 350 pages lues d’un trait se chapitrent suivant les jours d’une semaine : 
« Le mardi est un jour belliqueux. Pas besoin de chercher des explications compliquées : sa couleur est le noir et son étymologie latine nous apprend que c’est le jour de Mars, le dieu de la Guerre. La prise de la Bastille a eu lieu un mardi. Le 11 septembre 2001 aussi. Le mardi est toujours un jour dangereux. » 
Alors que le lundi est le jour bleu, celui des débuts :
«  Dans un livre j’ai toujours préféré les premiers chapitres. Dans un film les quinze premières minutes ». Moi, pareil. 
A la recherche de l’expression la plus juste dans son métier de traductrice, elle est méticuleuse, honnête, quoique, mais sa lucidité ne l’empêche pas d’être « trop ». Ses attentions bienveillantes vont se retourner à partir d’un épisode anodin, comme toujours, après un jeu entre amis, sorte de portrait chinois : 
« Mon mari considère donc que son meilleur ami est marié à un ananas, tandis qu'il a épousé une clémentine. Il vit avec un fruit d'hiver, un fruit banal et pas cher. Un petit fruit ordinaire qui n'a ni la gourmandise de l'orange, ni l'originalité du pamplemousse. Un fruit ordonné en quartiers, pratique et facile à manger, prédécoupé, prêt à l'emploi, fourni dans son emballage. »
 Souvent les livres à offrir sont lourds, celui-ci ravira ceux et celles qui aiment les sourires, la vie, les surprises, l’autre, les autres, la légèreté et la complexité.

vendredi 17 décembre 2021

Apprentis.

Pour avoir passé quelques annuités dans des lieux alors dits d’apprentissage, instit’ je fus, je me demande si en dehors des superfétatoires tables de multiplications tout ne s’est pas perdu  voire parti dans le sens opposé. Au risque d’épuiser mon masochisme, je ne me mettrai pas à énumérer nos ambitions civiques qui ont accouché de grimaçants résultats allant de la goujaterie ordinaire au complotisme le plus courant. Toutes ces stratégies pédagogiques, coopératives, ont abouti à un « chacun pour sa gueule » décidément encombrant.
Hulot, une de nos gentilles icônes mise à bas, n’arrange pas la considération qu’on pouvait porter à l’espèce bien peu protégée des hommes.
Aucune confiance envers son prochain, et combien de malins pour récuser les scientifiques et déceler chez les responsables politiques systématiquement les pires intentions. 
La fleur au coin des lèvres, nous croyions en la bonté de l’être humain en marche vers le grand soir. La nuit est tombée et le virus noir du soupçon a assombri notre vision des voisins. 
« Enseigner, c’est apprendre deux fois. » Joseph Joubert
Nous nous sommes trompés envers nos élèves et nous qu’avons-nous appris ?
Nous savons que les votes se déterminent essentiellement en opposition, mais à défaut d’attirer des électeurs pourquoi renvoyer systématiquement les contradicteurs comme des ennemis ? C’est que l’estime de soi est au plus bas. Pourquoi toute critique de la gauche assigne celui qui chicane vers la droite ? 
Pour passer trop de temps sur les réseaux sociaux où je m’abstiens le plus souvent d’intervenir, je suis frappé par les commentateurs  qui a chaque thème abordé prennent du temps pour dire ce n’est pas le problème. Autour d’un article concernant l’Europe, se ramène la Corrèze, et quand il est question du Zambèze tout de suite allons voir nos quartiers. Jeux de mots pour se rappeler Raymond Cartier dans Paris Match qui opposait dans les années de décolonisation, le département français au fleuve de Zambie et fut tellement repris qu’on en oublia le premier auteur. L’égoïsme hexagonal ne s’est jamais si bien porté.
Les prescripteurs matutinaux qui voient avant tout la moitié vide des verres qu’ils ont vidés ne savent que décrire dans une planète condamnée, une France rabougrie, leur seule vitalité s’exerçant à l’encontre de ceux qui se repaissent de l’abaissement de notre civilisation.Trois dessins et deux provocations ne suffiront pas à régler le tracas Zémour, les médailles de compagnon de la Libération attendront.
Enserrés dans un passé culpabilisant où les décoloniaux croisent le pétainiste et un futur gris décrit par les verts, le présent aurait tendance à tambouriner la coque de nos génitoires. Tous ces prophètes du malheur, symptômes de la décadence qu’ils annoncent, me ramèneraient plutôt vers les ravis. L’expérience évitant quand même de tomber dans le pot de peinture rose.
D’avoir applaudi les soignants en d’autre temps ne nous interdit pas de blâmer ceux qui font  toute une affaire de se faire vacciner. On peut aimer les livres et réprouver les bibliothécaires de la CNT à Grenoble qui refusent de prendre leur part dans la lutte contre la pandémie : elles ont appelé les bornes mises en place pour vérifier les pass sanitaires. Qu’elles ne viennent pas pleurer comme les agents de service qui ne voulaient pas monter plus de trois marches pour nettoyer les vitres ; le privé appelé à la rescousse a fait le job.   
« Je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n'aime pas toujours qu'on me donne des leçons. » Winston Churchill

jeudi 16 décembre 2021

Les Ambulants russes. Christian Loubet.

Le conférencier devant les amis du musée de Grenoble nous a replongé dans la seconde moitié du XIX° siècle quand un groupe de peintres russes se constituait en réaction à l’Académie des beaux arts. Au moment où le marché de l’art se développait, un groupe de 14 étudiants avides de plein air créée une société coopérative, « l’artel des artistes » et organise des expositions itinérantes jusqu’en 1923. L’effervescence intellectuelle se révèle intense à l'instar d'un Tolstoï des campagnes et d'un Dostoïevski des villes ; l’activisme politique est vigoureux avec les narodniki, « ceux qui vont au peuple ».
Le servage a été aboli (partiellement) par Alexandre II, assassiné en 1881. Le témoignage social fort de ces peintres se passe de commentaires, avec« Les glaneuses, pauvres ramassant du charbon aux alentours d'une mine abandonnée » Nikolaï Kassatkine 
ou « Travaux de réparation sur une ligne de chemin de fer » de Savitsk.
Dans l’« Union mal assortie »,
Poukirev s’est représenté en témoin contrarié.
L’objectivité de Vladimir Makovski se montre également implacable dans « Asile de nuit ».
« Les chasseurs à la halte » de Perov sont truculents 
mais les paysans de la « Procession pascale » paraissent pitoyables et le pope pompette.
Emotions diverses au retour de l’exilé, « Ils n'attendaient pas » d’Elia Repine.
« Les bateliers de la Volga »
 dont il est aussi l’auteur sont devenus emblématiques.
« Les faucheurs »
de Grigori Miassoïedov constituent un  héros collectif
à comparer au «  Rappel des glaneuses »  de Jules Breton, également héritier de Courbet et ses femmes individualisées.
Les violentes péripéties de l’histoire acquièrent une grande densité psychologique. 
Repine: « Ivan et son fils », le terrible, l’a tué à coup de sceptre.
La représentation  légendaire de l’héroïne romantique dans sa cellule inondée est bouleversante.« La mort de la princesse Tarakanova ».
Dans « Le Matin de l'exécution des streltsy » réalisé par Vassili Ivanovitch Sourikov, fils de cosaque, souffle le vent sanguinaire de l’histoire : 1200 soldats insurgés furent exécutés à l’ombre des coupoles.
Repine
a commenté son propre tableau « Les Cosaques zaporogues écrivant une lettre au sultan de Turquie », pleine d’insultes : 
« Tout ce que Gogol a écrit sur eux est vrai ! Un sacré peuple ! Personne dans le monde entier n'a ressenti aussi profondément la liberté, l'égalité et la fraternité. La Zaporoguie est toujours restée libre, rien ne l'a soumise ! »
« Le christ et la pécheresse »
de Polenov habitent le Moyen-Orient, et actualisent la religion.
Apre est « La Cène » de Nicolaï Gay.
La souffrance épouvantable de « La crucifixion »
choqua à tel point le tsar Alexandre qu’il exigea que l'œuvre soit retirée dès sa première exposition.
« Le Chevalier à la croisée des chemins »
(Витязь на распутье) de Viktor Vasnetsov relève  du fantastique slave.
Dans l’ordre du portrait, Vassili Grigorievitch Perov a su exprimer la tristesse de « Dostoïevski ».
« Chagrin inconsolable »
 d’Ivan Kramskoïun, un des fondateurs du groupe, représente sa femme devant le cercueil de son fils.
« Un matin dans une forêt de pins »
  de Chichkine a inspiré de nombreuses reproductions.
Stepanov,« l’envol des grues », avait connu les impressionnistes français. Il se séparera du groupe des ambulants pour fonder la Société des artistes de Russie. Ces créateurs informés des courants modernistes, ont réalisé de nouvelles « icônes laïques ».
« La Jeune Fille aux pêches »
Valentin Serov, Ils ont contesté l’académisme avant d’alimenter l’art officiel et d’être discutés à leur tour par les Malevitch, Kandinsky, Chagall avant 1917. Ceux-ci souhaitaient un régime qui les a évincés pour un réalisme socialiste inspiré des ambulants. Parallèlement dans « le nouveau monde », le réalisme ira jusqu’à l’hyper réalisme voire aux nouvelles figurations.« La Princesse cygne » par Mikhaïl Vroubel.

mercredi 15 décembre 2021

Mulhouse # 2

Nous programmons pour aujourd’hui la visite du parc zoologique  à 30 minutes à pied du quai de l’Alma.
Nous traversons des quartiers très différents de ceux d’hier.
 
https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/12/mulhouse-1.html
Les rues montantes et les hauteurs ont la faveur de résidents plus aisés, comme le prouvent les propriétés du quartier Rebberg.
Le parc  zoologique et botanique se situe dans une zone moins urbanisée, entouré d’arbres et de verdure.
A l’entrée, le Pass sanitaire et une carte d’identité sont exigés avant le passage en caisse (10 € 50).
Nous nous dirigeons en priorité vers une buvette  pour consommer un café en guise de petit déjeuner, tranquillement à côté des chameaux.
Dès les premiers pas, nous décidons de laisser de côté les végétaux, peu à leur avantage en cette saison pour nous consacrer exclusivement aux animaux.
Nous sommes surpris par la grande variété de lémuriens, de suricates ou de singes : gibbons et macaques et d’autres, plutôt de petite taille exposés dans les cages : certains possèdent des têtes de rat, de hibou ou de vampires. 
Des loups disposent d’un territoire adéquat  leur permettant de  courir, se cacher mais ils s’approchent  facilement  pour se régaler de pommes qui leur sont lancées par leur soigneuse.
L’habitat  s’adapte aux flamants rouges (et pas roses) autour d''un point d’eau bien ensoleillé.
Il est aussi possible d’admirer des perroquets dont des aras, des pandas rouges, des tortues, des bongos , des zèbres, des okapis des cerfs, des tapirs, même un vieux lion ayant survécu à un AVC, des félins, des lamas...
Et surtout, n’oublions pas maman ours polaire qui surveille la baignade de son petit avant de participer à ses jeux nautiques plein d’éclaboussures !
D’après les prospectus fournis, les « collections » du zoo participeraient à la préservation d’espèces en voie de disparition dans le monde. L’endroit attire aussi des animaux en totale liberté.
En effet les cigognes s’invitent dans les arbres les plus hauts et n’hésitent pas à se servir en nourriture dans la gamelle des autres. Leurs claquements de bec résonnent au-dessus de leurs congénères captifs.12h30 : c’est l’heure où tout le monde souhaite une pause repas et le self du parc est pris d’assaut. Nous tentons notre chance à l’extérieur.
Nous essayons avec bonheur un restaurant afghan Le Melma (invité) sur le rond-point  juste en face du zoo: nous nous régalons de raviolis fourrés à la viande hachée ou aux poireaux tomate et chakka (sorte de crème sure) pris sur une jolie terrasse tranquille.
Pour revenir vers le centre, nous longeons le zoo en bordure de la Tannenwald avant de rejoindre l’allée des écureuils
et de redescendre par le boulevard Gambetta bordé là encore de maisons bourgeoises et de mystérieux parcs privés.
Nous prenons la direction du  musée de l’impression sur étoffe. Son entrée passe obligatoirement par la boutique, nous payons et obtenons des tickets originaux sous forme de deux petits carrées de tissus crantés aux motifs floraux. Compte tenu de la conjoncture,  il n’y a pas d’expositions temporaires, seules sont visibles les collections permanentes.« Le musée a pour vocation de mieux comprendre et faire connaitre l’impression textile. Musée d’art décoratif, musée industriel, musée technique, musée d’histoire locale, musée de société, musée de la mode….. Conserver, restaurer et mettre en valeur….. »
Les salles proposent un grand nombre d’explications mais aussi une grande diversité dans les tissus exposés en provenance du monde entier : des indiennes, des batiks indonésiens, des wax africains, ou encore des toiles de Jouy.
Dans l’escalier monumental que nous empruntons pour accéder à l’étage, deux lustres en forme de papillon avec un corps en néon et des ailes blanches déployées apportent une touche de modernité tout en diffusant une jolie lumière.
Les pièces du haut  contiennent plutôt des machines, des tampons ainsi que  d’énormes rouleaux  et plaques de cuivres gravés.
Nous regrettons de ne pouvoir profiter des informations fournies à un petit groupe de visiteurs surtout que la guide s’appuie sur des démonstrations en utilisant le matériel entreposé ; nous saisissons quelques bribes concernant les processus de fabrication avec la pratique des mordants pour les couleurs, fixées ensuite avec des bains de bouses.
Par contre nous n’insistons pas trop devant les vidéos pédagogiques  un peu hermétiques tout de même pour les néophytes que nous sommes.