mercredi 16 septembre 2020

Promenades autour de Grenoble # 2

Le chemin de halage
emprunté le long de l’Isère depuis le parc Paul Mistral jusqu’à celui de l’île d’Amour à Meylan ne compte bien sûr aucun dénivelé. 
La promenade est agréable, en pleine nature sur fond de rumeur de la ville.
Nous côtoyons le fleuve puissant et c’est encore mieux quand la voie piétonne se distingue de la piste cyclable très fréquentée par les étudiants du campus voisin.
Pour le pique-nique dans le parc public qui n’est quand même pas « le Central Parc grenoblois » comme le disent certains, on peut prévoir des brochettes, c’est l’endroit où les barbecues sont aussi nombreux certains jours que les variétés d’arbres ou les possibilités d’activités (parcours de santé, baseball, bicross…)
En partant du centre aéré des Scilles du Néron, à Quaix-en-Charteuse en direction du col de Clémencière on parcourt sept kilomètres par des sentiers ombragés serpentant entre champs et forêt.
Depuis les vestiges d’un château envahis par les arbres on peut apercevoir le « Château de Vence » du XVII° siècle appartenant au CHU de Grenoble que Lesdiguières destinait à sa maîtresse Marie Vignon, et le « Château d’Herculais » ancienne maison forte flanquée de deux tours et quelques hameaux dispersés car l’alimentation en eau était un problème sur les flancs du massif surnommé pourtant « le pot de chambre du Dauphiné ».
La vue sur la vallée et le Nord de Grenoble est magnifique.
A 35 km, la station climatique de Villard de Lans qui peut mettre 20 000 lits à la disposition des touristes, offre de charmants parcours de promenade.
Celui du Pont de l’amour en bordure du bourg qui compte 4 000 habitants se boucle en une heure et demie. Parfaitement balisé, il a tous les atouts d’une promenade familiale se déroulant  comme en un  grand parc où alternent champs et forêt, par des sentiers confortables menant à des points de vue variés.
Après une balade plus longue sur le sentier qui mène de Villard à Corrençon, longeant un moment le golf,
les marcheurs apprécieront les viandes cuites au feu de bois de l’auberge du Clariant située à une demi heure du parking qui reçoit les adeptes de  « l'espace biathlon ski roue du Vercors ».
En revenant par « La fleur du roy », bornage qui marquait la limite entre Nord et Sud, entre la juridiction des comtes de Sassenage et celle de l’Evêque de Die qui s’affrontèrent lors d’une bataille en 1410, un panneau explicatif rappelle un épisode historique en des lieux riches de souvenirs.
J'avais déjà publié un article avec trois autres promenades autour de Grenoble 

 

mardi 15 septembre 2020

L’été diabolik. Smolderen & Clerisse.

A voir les premières images aux couleurs acidulées et la chronique qui s’annonce d’un été 67, il faut arriver au bout des 167 pages pour comprendre  la qualification de cet été et le regard inquiétant tenant la moitié de la couverture flottant au dessus de jeunes gens cigarette au bec et veste à l’épaule croisant une élégante demoiselle.
Dessins pop pour une histoire de flirt gentiment psychédélique sur fond de guerre froide qui de mystères dévoilés en rebondissements se conclut dans l’horreur quand les masques sont tombés.
Roman d'initiation et d’espionnage où se mélangent les genres sous un graphisme qui en met plein la vue au service d’un scénario surprenant. La politesse va aussi avec des manières expéditives, piscine et grenier, amour et colères : le temps a passé et Kennedy a été assassiné.


lundi 14 septembre 2020

Police. Anne Fontaine.

La profusion de films policiers et les débats animés qui s’en suivent disent bien la nervosité de la société quand sont montrées les situations des hommes et des femmes les plus exposés aux violences.
Je suis allé voir ce film car quelques néo censeurs avaient appelé à son boycott : Omar Sy en jouant un policier serait un « traitre » et ne pourrait incarner un représentant de la loi. 
Ce type d’anathème est insupportable. 
Alors que ce film révèle les souffrances de trois flics bien interprétés par Virginie Efira, Omar Sy et Grégory Gadebois, comme pour « J’accuse » de Polanski, les avis sont brouillés par le contexte polémique. 
J’avais trouvé dans un premier temps le film intéressant, bien monté, bien éclairé, posant habilement les termes d’un dilemme aigu. Dans la Kangoo, la pression monte entre les trois qui doivent ramener à la frontière un réfugié promis à la mort lorsqu’il quittera notre sol. 
Et puis l’intervention pour une fois pertinente d’un spectateur du « Masque et la plume » nuance ma première vision puisque les procédures d’expulsion ne permettent pas semble-t-il cette issue fatale. Il y a bien des fois ou peu importe la vraisemblance pourvu qu’on réfléchisse ou qu’on vibre, mais à l’intérieur d’une description naturaliste, les distorsions avec la réalité font tache.

dimanche 13 septembre 2020

La Méouge, le Rhône, la Durance. Michel Jonasz.

 
Malgré le charme de ses mélancoliques mélodies funky, l’auteur de « Super nana » apparaissait essentiellement sur les photos de groupe dans les albums jaunis de ma mémoire
et il a fallu qu’il mentionne une rivière des Hautes Alpes affluent du Buëch que nous longeons souvent pour que j’aille dégoter son dernier CD.
Dans cet album où les nuages rejoignent l’océan, avec un slam il évoque « La Méouge » et autour d’un feu, dans la fumée, se demande :
« Mais pourquoi voulez-vous saisir l’insaisissable ».
Il aimerait «  Traverser la mer à la nage » :  
« Sauter à cloche-pied d’étoile en étoile » 
Et demande à l’ « Océan » : 
« Prends-moi comme tu as pris mon père » 
Nous sommes bien sur « La planète bleue » :  
« Il faut faire honneur à ce que nous sommes
 Et ce qui fait l’Homme c’est la main tendue
 Et les bras qui s’ouvrent pour mieux accueillir
 L’étranger qui passe et l’enfant perdu. » 
Le poète éco-responsable, comme tout un chacun, se rappelle de son âge (72 ans): 
« On était bien tous les deux »et sa voix aux vibrations caractéristiques chevrote un peu sur «  La photo effacée » des bonheurs d’écriture : 
« Trouver l’échelle pour se hisser au grenierPour ne plus voir le temps passer »  
Mais difficile de prendre des paris à l’abord de « La maison de retraite » : 
« On ira jamais 
On dormira dehors, on r’gardera les étoiles  
On vivra libres et dignes » 
Mais il repart sur les routes, «groove», fait danser «  Baby c’est la crise » : 
« Tout le monde veut sa place au soleil
 Et les heures exquises 
Avant d’avoir la carte vermeil »  
« Le bonheur frappe à la porte » :« Allez-y » 
Et dans les « Nuits tropicales » 
« Danse Merengue  
Charanga jouez 
Habanera 
Reggae 
Merengue
Mambo 
Cha-cha-cha 
Bolero
Rumba 
Cha-cha-cha » 
La mélopée lancinante de « Sombre est la nuit » nous restera : 
« Sombre est la nuit comme dit la complainte
 Celle de Mackie et c'est une étreinte
 Sombre est la nuit une ombre qui passe
 Froide est la pluie d'une mémoire ancienne
 Sauvée de l'oubli on devine à peine 
Perdue dans la nuit cette ombre qui passe »

samedi 12 septembre 2020

L’art de la joie. Goliarda Sapienza.

L’appréciation d’un livre peut varier au fil des pages surtout quand il y en a près de 800. J’ai failli abandonner au début après une série de scènes d’une violence insupportable, si peu attendues sous un titre aux connotations mystiques inaccessibles. 
« Mais les promesses de liberté que les vagues et le vent s’en allaient répétant, se brisaient le long du mur des édifices fleuris de roses et de pampres de lave coupante. Il n’y avait pas de liberté dans ces rues, ces ruelles, ces places ambigües, débordant des seuls hommes avec des canotiers et des cannes arrogantes, épiés par des ombres féminines cachées derrière les rideaux des fenêtres ou dans l’obscurité des pauvres rez-de-chaussée à la porte toujours entre ouverte. » 
Nous sommes en Sicile au début du XX° siècle. 
« Par le sang de Judas » ponctue les dialogues.
Puis le style, la force de la figure centrale Modesta, la Princesse dite aussi Mody, m’ont captivé avant d’avoir du mal à retrouver tous les personnages après avoir délaissé trop longtemps une lecture exigeante, poétique, politique.  
«Comme je suis content que vous au moins vous ayez compris, Princesse, et que vous ne  vous soyez pas laissée influencer par la tendance répandue à rabaisser l’adversaire, chose qui comme dit Gramsci, « est par elle-même un témoignage d’infériorité de celui qui en est possédé… » 
On s’étreint beaucoup, on veille, on dort, on cherche, on change, on meurt, on nait, on aime.  
« Durant ce voyage Modesta fut toujours attentive à épier la plus légère ébauche de sourire ou de tristesse sur le visage aimé ; et chacune de ses volontés, chacun de ses gestes, chacune de ses pensées, fut absorbée par le soin de scruter, prévenir les désirs, repousser la douleur latente qui, toujours aux aguets, venait ponctuellement troubler ce visage d’amour. » Epuisant. 
Bien que fusionnelle avec hommes et femmes, la peu modeste héroïne venant  de si loin des douleurs et de la misère est devenue tellement admirée qu’elle nous dispense d’une quelconque empathie à force de traverser la vie sans faillir.
De jolies notations : «  les couleurs viennent du cœur, les pensées du souvenir, les mots de la passion.» 
L’amour : «  Il me semble qu’on tombe amoureux parce qu’avec le temps on se lasse de soi-même et on veut rentrer dans un autre. » 
L’homme : «  Il ne peut pas créer charnellement une vie. Et alors il essaie de donner vie à des idées.»
La mort : «  Il est temps de se remuer, de lutter de tous ses muscles et de toutes ses pensées dans cette partie d'échecs avec la Certa qui attend. Et chaque année volée, gagnée, chaque heure arrachée à l'échiquier du temps, devient éternelle dans cette partie finale. » 
Livre d’une vie, un chemin vers la liberté:  « Voilà ce que je devais faire : étudier les mots exactement comme on étudie les plantes, les animaux… Et puis, les nettoyer de la moisissure, les délivrer des incrustations des siècles de tradition, en inventer de nouveaux, et surtout écarter pour ne plus m'en servir, ceux que l'usage quotidien emploie avec le plus de fréquence, les plus pourris, comme : sublime, devoir, tradition, abnégation, humilité, âme, pudeur, cœur, héroïsme, sentiment, piété, sacrifice, résignation. »

vendredi 11 septembre 2020

Le Postillon. Eté 2020.

Je crois savoir parfois renouveler mes opinions, rafraichir mes à priori, voire retourner ma veste, pourtant à la lecture  des 20 pages du Postillon, je reste constant dans mes accords et mes critiques.
Les rédacteurs sont anonymes, alors qu’ils ne manquent pas de nommer ceux qu’ils ont dans le collimateur. 
Leur ironie peut être lourde concernant des personnes à qui n’est pas laissé d’espace pour se défendre, se justifier, ainsi la directrice de la prison de Varces lors d’un reportage pourtant intéressant sur cette institution où des abus de pouvoir, des humiliations, des violences sont mis en évidence. 
Ils prennent le parti d’une jeune lectrice s’estimant humiliée par son père et qui n’a pas obtenu les réponses qu’elle attendait aux numéros d’urgence ou d'une prof en butte à son chef d’établissement, elle a forcément raison. 
Quand ils vont auprès des travailleurs, ils sont plus convaincants, surtout s'il n’y a « EHPAD répit pour les soignants ». 
Lorsqu’« un corbeau poukave les indics », le monde de la délinquance s’adapte aux nouvelles façons de communiquer, le travail de la police en est changé. Le ton de l’article est raccord pour cet aperçu en milieu hors la loi, alors que l’envoyée spéciale en immersion dans un espace de coworking le temps d’une session de coatching a plus de recul.
Le qualificatif « macronasse » envers Chalas ne grandit pas le bimestriel, même si  la députée use et abuse d’une langue de bois qu’ils savent bien débusquer de toutes parts, ainsi chez Piolle : 
« Ici, nous regardons l’espoir dans les yeux ».
Avec la novlangue des starts-uppers, leur cible privilégiée, pas besoin de commentaire quand c’est du concentré : 
«  Expérimenter des solutions inclusives, ensemble, pour demain. Création d’un lieu d’expérimentation pour répondre aux défis pour demain. Les Minimes est une fabrique d’innovation sociale et économique, un lieu d’hybridation urbaine mêlant activités économiques, initiatives citoyennes et tremplin associatif. L’objectif est de soutenir l’émergence et le développement de projets innovants, portant des valeurs sociales, culturelles, artistiques… »  
J’apprécie toujours autant leurs angles originaux: par exemple auprès des travailleurs exploités  de Deliveroo et Uber Eat  qui sillonnent la ville sac cubique sur le dos rempli de Macdo, pourtant  ces jeunessont satisfaits de ce type d’emploi où la souplesse est de mise. 
Je ne suis pas d’accord avec leur complaisance à l’égard des saccageurs d’antennes relais et des phraseurs volubiles et indélébiles sur les murs des autres.
Ils prétendent ne pas être de ces imbéciles qui regardent le doigt du sage qui montre la lune mais leur ton badin pour évoquer les incendies qui inquiètent les citoyens attachés au bien  commun participe de ce climat délétère qui appelle des surveillances renforcées.
Par contre je partage leur sympathie pour le Centre Inter Peuple placé en liquidation judiciaire ou leur évocation amicale du quartier Beauvert et celle du dernier cyber café grenoblois. 
J’apprécie leur humour avec leur classement des files d’attente, « queue je t’aime » : la poste Chavant explose le coefficient Cupidon, alors que la mercerie « Au Minou » devrait améliorer son score rapport ombre/soleil.
Encore un classement: celui des journaux de la cuvette en fonction de l’éloignement de leur imprimerie est original.  Gremag est imprimé en Mayenne  (778 km), Les Affiches et Le Petit Bulletin en Espagne ( 541km), Le Postillon à Montbonnot (11km).

 

jeudi 10 septembre 2020

Grottes d’Ardèche et pont du Gard.

Mes petits enfants ayant réalisé avec leur papa un petit film d’animation consacré à La préhistoire https://www.youtube.com/watch?v=gQO8ljNJYjE, il fallait aller voir sur place de quoi il retournait depuis ces temps reculés.
Une visite près de vallon Pont d’Arc, à La Grotte Chauvet, du nom de son « inventeur » en 1994, allait de soi avec ses dessins deux fois plus anciens que ceux de Lascaux.
La réplique très récente de la grotte originale promettait toutes les séductions de la muséographie contemporaine.
Le choix de miser sur les applications par téléphone pour respecter les mesures sanitaires en individualisant les parcours n’est pas allé sans gène vis-à-vis d’autres visiteurs qui avaient réservé à la même heure que nous. Cependant la profusion des œuvres, la précision des reproductions en font un site exceptionnel,
surtout quand la trace d’un doigt dans l’argile semble toute fraîche alors qu’elle date de 34 000 ans. 
A l’entrée les peintures sont rouges, et noires de charbon de bois en fin de parcours.
Les techniques varient pour représenter lions, panthères, mammouths, rhinocéros, chevaux, bisons, rennes, ours et un hibou.
Les parois préparées sont décorées d’empreintes de mains, les artistes ont utilisé les accidents de la roche, jouant de l’estompe, évoquant le mouvement et la perspective, avec même un couple mi-humain mi-animal très tendance en notre siècle anthropomorphe.
Les hommes et les femmes n’ont pas résidé en ces lieux mais un crâne d’ours sur un rocher entouré d’autres crânes alignés évoquerait des pratiques chamaniques.
Des marques de griffes voisinent avec des gravures et des traces de pas d’un enfant sont inscrites dans le sol pour l’éternité.Si l’interdiction de photographier libère du temps de cerveau disponible pour suivre les explications, nous nous sommes dispensés de visiter la galerie de l’Aurignacien ou le campement paléolithique et autre pôles pédagogiques discrètement installés parmi les chênes verts.
Concrétions, stalactites et draperies scintillantes sont reproduites dans Chauvet 2, mais c’est dans les salles gigantesques de l’Aven d’Orgnac que les paysages souterrains font valoir toute leur majesté.
Un siècle sera nécessaire pour que les belles gouttes qui tombent sur la stalagmite l’augmentent de 1cm.
Nous sommes là dans les temps géologiques remontant à 100 millions d’années pédagogiquement évoqués dans un petit film introductif avant de descendre 700 marches à 121 m sous terre. Nous remonterons en ascenseur. Dans ce royaume minéral subsistent des ossements d’animaux tombés dans le gouffre, voire jetés par les hommes quand la maladie ne les conduisait pas dans l’assiette.
La visite est guidée par une vraie personne et les éclairages facilitent la lecture des panoramas où apparaissent, stalagmites et colonnes, palmiers de calcite et Tour de Pise, piles d’assiettes ou évocation de kébabs, tuyaux d’orgues...
La salle Joly du nom d’un des découvreurs (1935) qui pourrait contenir un terrain de foot, est haute comme un immeuble de 12 étages. Des spéléologues aperçus avec leurs échelles de corde tout petits nous donnent l’échelle.
Un spectacle son et lumières conclut agréablement l’heure et demie de visite où le gilet est de rigueur.
Et c’est dans la cité de la préhistoire de ce site accueillant que nous révisons le passage du paléo au néolithique avec des outils interactifs qui fonctionnent, des maquettes bien faites, des objets authentiques bien choisis, des animaux naturalisés avenants.
De somptueuses images projetées la nuit sur le pont du Gard évoquant les arts de différentes époques, de différentes cultures, ont révisé les peintures pariétales de par ici, parmi les évocations de Gaudi, de l’art aborigène et les prouesses d’Eiffel…
Un guide un peu lourd avec ses blagues sur les belles mères et les touristes (qui le font vivre) nous avait tout de même renseignés sur l’aqueduc.
Sur les 360 m initiaux subsistent 275 m qui ont échappé aux prélèvements des riverains après l’interruption de l’alimentation en eau par les  Francs qui comptaient assoiffer les Wisigoths installés Nîmes.
Le canal de 50 km sur un dénivelé de seulement 12 m avait alimenté pendant 500 ans les termes et les fontaines de la Colonia Augusta Nemausus (Nîmes) depuis Uzès.
La plus haute construction de l’empire romain (49 m) au premier siècle de notre ère est une prouesse technique réalisée en 5 ans avec des pierres pouvant atteindre 6 tonnes et posées sans mortier. Un enduit rouge assurait l’étanchéité du troisième étage et signalait ainsi la limite à ceux qui étaient chargés de gratter les dépôts de calcaire qui aujourd’hui ont rendu le conduit très étroit. Au moyen âge des échancrures furent opérées pour permettre  à des charrois de franchir la rivière mais le trafic imposa au XVIII° siècle un passage adossé à la construction initiale qui n’a pas bougé même sous les crues impressionnantes du Gardon.
Les cars et les voitures y ont circulé jusqu’en 2000.