dimanche 7 octobre 2018

Le siffleur. Fred Radix.

A l’Hexagone de Meylan pas de place pour le moindre sifflet désapprobateur à l’issue d’une heure et demie de poésie, d’humour, de pédagogie, de musique.
Du temps où les peintres sifflaient en haut de l’escabeau, les manifestations de joie étaient primesautières, la désinvolture harmonieuse, les douches musiciennes, l’admiration évidente, les merles étaient moqueurs et les oiseaux dans la charmille.
Accompagné d’un quatuor à cordes excellent, le conférencier vêtu bien entendu d'une queue-de-pie est un virtuose qui doit boire de temps en temps, de l’eau, car il ne saurait à la fois « siffler l’apéro et l’opéra ».
Il n’abuse pas de cet humour, usant de l’autodérision dans un spectacle parfaitement dosé, parfois baroque et pince sans rire, nous étonnant avec des airs pourtant connus, jouant habilement avec un public qu’il n’a pas besoin de solliciter par des procédés trop faciles. Il saura faire accompagner par la salle « Le Beau Danube Bleu » de Strauss sur deux notes.
Mozart est à l’honneur et Schubert, Bizet et Morricone, le cinquième Beatles,  une fauvette, et les sept nains revenant du boulot, le gendarme de Saint Tropez y allant, en passant inévitablement par « Le pont de la rivière Kwaï » ... «  Singing in the rain » magnifiquement dansé, chanté et sifflé ne nous lâche plus d’un moment.

samedi 6 octobre 2018

Le lambeau. Philippe Lançon.

Je connaissais un peu l’auteur rescapé de la tuerie qui avait décimé la rédaction de Charlie, son style m'ayant fait retarder mon désabonnement à Libération, dont je redoutais cependant les références qui me paraissaient souvent trop réservées aux happy few.
«  Les pompiers m’ont soulevé et j’ai survolé vos corps morts qu’ils enjambaient, et soudain personne ne riait. »
Cette fois, la lecture est limpide.
« Je suis Charlie. La manifestation et le slogan concernaient un évènement dont j’avais été victime, dont j’étais l’un des survivants, mais cet évènement, pour moi, était intime. Je l’avais emporté comme un trésor maléfique, un secret, dans cette chambre où rien ni personne ne pouvait tout à fait me suivre, si ce n’est celle qui me précédait dans le chemin que j’avais  maintenant à entreprendre : Chloé, ma chirurgienne. »
Le premier roman du miraculé était titré d’après un poète cubain :
« Je ne sais pas écrire et je suis innocent »
Son dernier ouvrage, éprouvant, précis comme un scalpel, est un hommage au travail des chirurgiens, des policiers, à ses proches, un remède au mal, la preuve vivante que l’écriture peut guérir, la musique consoler, la culture reconstituer.
«  Je ne ferais plus jamais rien de ce que j’avais fait. Chaque instant se refermait sur lui-même avant l’entrée des suivants. A l’intérieur, il ne restait qu’un certain moi même et les échos médicamentés d’une vague espérance. »
Nourri de Proust, de Kafka, de Bach, ses écrits sont intenses, avec un détachement qui le sauve, allant au-delà de la littérature.
«  Le néant est un mot qu’on n’emploie plus volontiers et que j’avais utilisé dans trop d’articles pour avoir lu trop de poésie, ou les avoir lues trop mal, un de ces mots qui a gonflé dans les consciences en vieillissant comme un cadavre dans l’eau, gonflé et puis crevé. »
Je suis allé vers ces 500 pages comme à La Toussaint on fait le tour des tombes, revenant sur cette date de janvier 2015 qui signifia la fin d’un monde où les femmes de Wolinski étaient charmantes, et conjurer le temps, quand les machines affolantes viennent accentuer les arasements de ma mémoire.
«  Mon aventure maltraite ma mémoire, en l’incisant et en l’insensibilisant tour à tour : de ce chaud et froid naît le chagrin … 
Il ne s’agit pas d’un précis de résilience exemplaire, genre : «  comment je me suis fait refaire la gueule en trois ans ». Quelques mots à propos des douleurs omniprésentes n’en prennent que plus de poids. Ce relevé des riches heures, qui amènent à une résurrection, célèbre la vie, le corps et l’esprit, en finesse et en force.


vendredi 5 octobre 2018

Quelques traces de Benalla.

Je voulais titrer cet article: « Sans ajout de Benalla » pour aller à l’encontre de la présence « à la une » depuis des mois de ce personnage acteur d’une péripétie trop vite qualifiée « affaire d’état », mais l’hystérie au pays des insultes avait fait des dégâts : le ministre de l’intérieur est passé à l’extérieur.
Ceux qui n’ont jamais accepté le verdict démocratique peuvent jouir de la comédie présente amplifiée avec gourmandise par les médias.
Pour avoir retenu de lectures récentes que le temps des victimes avait succédé à celui des héros, je suis allé dans le même sens qu’un de mes amis qui regrettait que l’on soit passé du temps de la gratitude à celui des récriminations.
"Le catholicisme est une société d'assistance et de secours mutuel quand le protestant, seul face à Dieu, est l'entrepreneur de son propre salut." Patrick Cabanel.
On a beau veiller à ne pas trop barboter dans le bouillon amer de la période, il est bien difficile d’éviter quelques délétères effluves.
Alors qu’un plan pauvreté, un plan santé étaient présentés, Benalla le cador a continué à occuper les écrans.
Privés de confidences d’un président qui n’aurait pas dû « dire ça », les journalistes-humoristes tirent sur le quartier général. Bien fugace a été leur autocritique du temps où le discrédit des politiciens à l’ancienne et de leur « porte-coton » les avait vus rejetés ensemble par l’opinion. Présentement, ils mettent au plus haut, les sénateurs ! La révision constitutionnelle attendue attendra.
Il serait bien court de persister dans la position de l’idiot regardant le doigt quand le sage désigne la lune, et trouver dans les médias les responsables de l’air du temps alors qu’ils n’en sont que le reflet.
Il vaut mieux à partir de la formule: «  De quoi Sarkozy est-il le nom ? » la renouveler en s’interrogeant à propos de Joffrin, Ruffin, Bourdin, Macron, Collomb…
Les nuances dans les analyses ne se voient guère et le courage d’aller à l’encontre du buzz est indexé sur l’inculture galopante qui n’est pas qu’orthographique. Quant au mot travail, il a passé la date de péremption depuis Pétain.
Qui tweete ? Essentiellement Trump et les journalistes qui s’auto- allument. Quand les réseaux sociaux bruissent : ils s’étonnent de leur propre barouf.
Et que je copie, clique, clike, à la queue leu leu à propos de passages piétons où les Beatles les avaient précédés, avant que l’horticulteur au chômage invité à traverser la rue, eût reçu de nombreuses propositions d’embauche.
Les mots du président à l’ONU face à Trump m’avaient semblé forts, je n’en ai trouvé trace dans la radio du lendemain matin.
Au-delà des partis-pris, les discours lassent, et comme un gadget dans les paquets de lessive, parmi ces tas de mots ne subsistent que les jeux que l’on pourra fabriquer avec eux.
Les paroles qui prétendent renforcer les fondamentaux à l’école ne sont pas opérantes, quand les horaires de français s’amenuisent, quand persistent les attitudes émollientes, quand le goût d’apprendre ne va plus de soi.
La co-destruction par les parents, le ministère, les enseignants menant à la semaine de quatre jours affaiblit une mesure importante qui consiste à dédoubler les CP et le CE1 en zone prioritaire. La présence moindre des enfants à l’école creuse les inégalités qui prétendaient être réduites par une scolarisation plus précoce.
« Voulez-vous apprendre les sciences avec facilité ?
Commencez par apprendre votre langue. » Condillac
…….
Hommage à Pétillon dans le Canard de cette semaine.

jeudi 4 octobre 2018

Jeff Koons. Didier Ottinger.

Même pour le directeur adjoint du centre Pompidou, présenter l’ancien trader dont les œuvres sont les plus chères sur le marché de l’art contemporain, était un défi à relever devant les amis du musée de Grenoble.
Le conférencier nous invite à examiner surtout les œuvres, interpréter les formes créées par le personnage clivant, si loin de l’idée traditionnelle de l’artiste souvent valorisé en France à proportion de sa misère.
Koons souvent insaisissable, assume : «  mon œuvre et ma biographie sont indissociables ».
Il est né à York, à côté d’une brocante spécialisée dans les souvenirs des premiers pèlerins du Mayflower qui débarquèrent en 1620; persécutés en Europe, ils pensaient trouver en Amérique l’Eden, tel que le peignit Thomas Cole « The Garden of Eden ».
Ses fleurs pleines d’air, « Inflatable flowers », objets de la culture populaire reflètent des images précaires, mouvantes.
Et ses aspirateurs aspirent, respirent. « New Hoover Deluxe Shampoo Polishers »
L’admirateur de Dali, est influencé par les « ready made » de  Duchamp.
« One Ball Total Equilibrium Tank »  a été exposé à Francfort parmi quelques crucifixions qui ont constellé la culture européenne. Le ballon est un défi à la gravité sous toutes ses formes.
Si les copies romaines des statues grecques étaient taillées dans la pierre, les pièces originales étaient souvent coulées en bronze comme « L’Éphèbe dit de Sarrebruck ».
« Ces Grecs comme ils savaient vivre. Cela demande la résolution de rester bravement à la surface, de s’en tenir à la draperie, à l’épiderme, d’adorer l’apparence et de croire à la forme, aux sons, aux mots, à tout l’Olympe de l’apparence. Les Grecs étaient superficiels par profondeur. » Nietzsche
La finesse de baudruche de « Rabbit », certes représentative d‘une mythologie américaine, rappelle-t-elle la pellicule des statues millénaires?
Sa légèreté faisait écho à la théâtralité des lieux du pouvoir à Versailles où furent exposées pour la première fois des « propositions » contemporaines.
Comme avec Disney : « surgit l’image libératrice d’une existence qui en toute circonstance se suffit à elle-même de la façon la plus simple et en même temps la plus confortable, une existence dans laquelle une automobile ne pèse pas plus lourd qu’un chapeau de paille, et où le fruit sur l’arbre s’arrondit aussi vite que la nacelle d’un ballon. » Walter Benjamin
« Michael Jackson et Bubbles » en porcelaine est kitsch,
cependant l’humanité est elle réconciliée avec l’animalité ? « St. John the Baptist »
Les enfants sont innocents : « Naked »
« Jeff and Ilona (Made in Heaven) » tels Adam et Eve dans le couple qu’il a formé avec la Cicciolina, célèbre le plaisir. Mais les mariés vont devoir quitter le paradis. Leur divorce entraine une dépression chez ce père qui n’aura pas la garde de leur fils.
La légèreté disparaitra des productions. « The cake » semble bien indigeste.
Six exemplaires en acier de « Ballon dog », ont nécessité six ans de travail, « un cheval de Troie » a-t-il déclaré, que cache-t-il ? Le souffle s’en est allé.
« Play doh » la pâte à modeler évoque le stade caca boudin.
Kundera dans « L’insoutenable légèreté de l’être » a beaucoup écrit sur le kitsch :
« Le kitsch, par essence, est la négation absolue de la merde ; au sens littéral comme au sens figuré : le kitsch exclut de son champ de vision tout ce que l'existence humaine a d'essentiellement inacceptable. »
 « C’est une esthétique qui est soutenue par une vision du monde, c’est presque une philosophie. C’est la beauté en dehors de la connaissance, c’est la volonté d’embellir les choses et de plaire, c’est le conformisme total. »
« Dogpool » est lesté par des bûches et pris par des chaînes.
« Liberty Bell » la cloche qui sonna l’indépendance, l’émancipation, est fêlée.
Reste du souffle initial quelques sphères de Murano pour accompagner des œuvres antiques « Gazing Ball (Ariadne) », une de ces boules brillantes comme celles des jardins de Pennsylvanie est posée sur la statue qui symbolise la mélancolie chez De Chirico « La mélancolie d'une belle journée ».
« Le sourire positiviste est-il devenu le rictus de Gwynplaine ? » Ainsi qu’il était écrit dans la brochure des amis du musée ouvrant sa saison par cette conférence. Je suis allé chercher qui était ce Gwynplaine : c’est le personnage monstrueux du roman de Victor Hugo, « L’homme qui rit ».

mercredi 3 octobre 2018

Epinal # 2.

Notre logeuse nous conseille de passer par le parc du château qui après escaliers et chemin pentu évoque une ambiance de forêt profonde plutôt que celle d’un parc urbain : une bonne surprise.
Dominant la préfecture des Vosges et la Moselle, l’ancienne forteresse s’établissant au XIII° siècle à l’emplacement d’une tour datant de l’an mil, a connu bien des assauts.
Face à Louis XIV, la place forte a été réduite de surcroit la ville a dû démolir, à ses frais, dix-huit tours et 1 700 mètres de muraille. A la demande de Philippe Seguin qui fut maire dans les années 80, le donjon redressé en partie se distingue parmi un ensemble ruiniforme où les spinaliens peuvent profiter à proximité d’un agréable lieu de jogging et de pique-nique.
Le musée d’art ancien et contemporain est très intéressant, avec des présentations claires et efficaces. Une exposition temporaire sur « le couple » s’insère parfaitement dans les collections permanentes. 
Des bains romains sont reconstitués, mettant en scène des objets de l’époque, de belles stèles mortuaires.
Les statues du Moyen-Âge à  hauteur d’homme sont bien mises en valeur.
Nous étions venus pour le Georges De La Tour : « Job raillé par sa femme »
mais « L’embarquement  de Sainte Paule à Ostie » de Le Lorrain avec des explications projetées de façon très pédagogique en ciblant d’un coup de torche la partie détaillée nous arrête.

La section ethnographique est passionnante avec ses crèches et scènes bibliques dans des boîtes, ses enseignes de magasin, coqs de clocher, coffres de mariage, pipes à tête de mort ou en forme de crabe, ciseaux pour éteindre les chandelles, « des mouchettes »…
Un gardien passionné nous retient un moment, si bien que c’est au pas de charge que nous abordons l’art contemporain au dernier étage où  nous remarquons surtout la cocasserie de Plonk et Replonk.
Kebab à midi où la serveuse s’est fait piquer par une guêpe.
Musée de l’image évidemment où des gravures anciennes sont confrontées dans des vitrines à des photos, des peintures, des bandes dessinées, des caricatures plus contemporaines.

Les très jolis abat-jour de l’accueil ne sont pas à vendre. 
Nous comprenons mieux l’engouement populaire qui a perduré autour de Napoléon en observant les légendes des images alors rares qui accompagnent le récit des campagnes de l’empereur. 
Des images  religieuses côtoient des jeux devant récompenser les enfants sages, pantins, théâtre en papier fort, des fantaisies mettant en scène des inversions : la femme qui bat son homme, un cochon qui dépèce le charcutier. 
Une expo temporaire développe le thème de la fuite en Egypte autour d’un tableau d’après Zurbaran.
Ces deux musées ont travaillé «  le couple », à deux :
L’un : « L’homme était à l’origine un être unique, avec une tête à deux visages, avant que Zeus ne décide de le punir en le séparant en deux, condamnant ainsi l’homme et la femme à la recherche de l’âme sœur ».
L’autre : « La cigale ne peut aller sans la fourmi, tout comme Paul appelle Virginie »
A proximité «  L’imagerie d’Epinal » ou l’atelier Pellerin, du nom du fondateur « maître cartier », encore en activité depuis la fin du XVIII° siècle, possède des centaines de milliers d’images qui furent colportés dans le monde entier. 
Le bâtiment est classé monument historique comme certaines machines  remarquables. Des tablettes numériques interactives donnent une dimension très intéressante à la visite, permettant de comprendre le passage de la xylographie (gravure sur bois) à la lithographie (gravure sur pierre), de la presse à bras aux pochoirs. Nous  jouons avec les poupées et leurs vêtements amovibles, tirons sur les tirettes, et trouvons où se cache la vieille dame dans les traits de la jeune fille. Les selfies s’inscrivent parmi les images centenaires. La boutique où sont présentés aussi des dessinateurs contemporains est riche.

mardi 2 octobre 2018

L’homme de Cro-Macron. Jul.

J’ai du manquer un épisode, car nous voilà au huitième chapitre de la série « Silex in the city », j’en étais resté à « Merci pour ce mammouth »
Toujours aussi jubilatoire, je riais tout seul en attendant, à la librairie du Square, la présentation du livre de Pierre Rosanvallon, loin de se préoccuper, lui, du divorce d’Alexandra l’Amibe et Jean Dubaboin ; il examine le temps long.
Bien que tout le monde n’ait pas une mentalité de « Darwinner », la bipédie, naturellement En marche, devait émerger.
Nous sommes en 40 000 avant JC et Johnny Habilis est mort, lui qui chantait «  Les portes du crétacé » ou « Quelque chose en nous d’une bactérie ».
Le « cueilleur Park » de Roybon suscite des résistances et des vocations de zadistes (« zone arboricole à défendre »).
Le couple Dotcom bat de l’aile, Spam lit « cinquante nuances de graisse » mais bien soutenue par sa copine avec qui elle va au «  Hammammouth », elle connaitra même une aventure avec le créateur de « PierreBnB » tellement d’un autre monde que c’est Bilal qui a dessiné le bellâtre.
Blog le mari qui s’abrutit tous les soirs devant des programmes de « crétacé-réalité », supporter du « Primate Saint Germain », va vivre ailleurs. Ayant forcé un barrage de police et mis dans le rouge le plan « Vigiprimate », il sera incarcéré à « Fleury-Habilis », il sera vite libéré grâce à la relation de maman.
«  Les valets de l’ultra darwinisme ont voulu te briser » s’exclame Ambroise  entre une occupation de volcan et des discussions avec le groupe «#balance ta pierre »  ou les « LGBTI »
, « lémuriens-guenons- batraciens- tyrannosaures- Iguanes », qui ratissent large,  rencontré.e.s à la « Convergence des huttes ».

lundi 1 octobre 2018

Mademoiselle de Joncquières. Emmanuel Mouret.

Les réalisateurs sont plutôt déterminants dans mes choix de film avant les acteurs, pourtant ici les sourires de Cécile de France et les regards d’Edouard Baer sont épatants. Elégance et mélancolie.
Ils sont vraiment faits pour être Madame de La Pommeraye et le Marquis des Arcis.
Emmanuel Mouret est parfaitement bien dans ce XVIII° siècle, tellement stylisé qu’il en est très moderne, lorsqu’il reprend un récit de Diderot après les « Dames du bois de Boulogne » de Robert Bresson.
A la sortie de la séance en croisant des lycéens qui inévitablement « s’en battaient les couilles », j’ai su que j’étais revenu en 2018, mais j’avais pris un bain revigorant d’une langue ciselée qui va chercher au plus profond des esprits et de cœurs.
« Le bonheur, c’est une bonne heure » 
La marquise arrange des bouquets magnifiques.
Dans leurs robes qui les mettent tellement bien en valeur, le combat pour la dignité de la femme est mené de main de maîtresse, même si le chemin est long et prend des tours inattendus.
Les valets apportent des fauteuils au bord du plan d’eau parfaitement fauché.
Dans les jardins à la française se jouent libertinage, marivaudage, badinages, passion, dissimulation, amour, vengeance, et vérité. Avec délicatesse.