tag:blogger.com,1999:blog-1613499595409714972.post2056263561270996601..comments2024-03-28T07:50:13.539+00:00Comments on le blog de guy: Autonomes.Chassigneux Guyhttp://www.blogger.com/profile/12651204039424404206noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-1613499595409714972.post-77816300368262242462021-05-28T09:54:13.355+01:002021-05-28T09:54:13.355+01:00Oh là, Guy, ne tape pas trop fort sur toi-même, là...Oh là, Guy, ne tape pas trop fort sur toi-même, là !<br />Ce matin j'étais encore avec Tocqueville dans "L'Ancien régime et la révolution", et c'est une lecture que je recommande fortement. Ne serait-ce que parce que Tocqueville écrit un français très lisible, directe, clair, autrement plus direct et plus clair que les écrits des chercheurs en sciences humaines/économie/philo, etc, de notre époque. Si on revient dans le temps, Rousseau est très lisible. Avant, Descartes est même très lisible, avec des phrases qui peuvent prendre une page entière, mais où on ne se perd pas. Ce qui PROGRESSE avec le passage des siècles, c'est la DIMINUTION de notre plaisir à lire ces écrits qui sont de moins en moins plaisants à lire, au fur et à mesure que la langue se stérilise et succombe à ? L'esprit administratif ? Le rouleau compresseur de la Raison raisonnante et abstraite ?<br />C'est universel, je le crains. Au fur et à mesure que l'"Eglise" se constitue sous nos yeux, le plaisir, même le plaisir le plus innocent, est traqué, et expulsé.<br />Le zèle que met l'Homme pour fabriquer son malheur, et s'enfermer dans une cage, est époustouflant. Au moment même où il se dit qu'il est en train de se libérer, d'ailleurs.<br />Cela devrait nous inciter à beaucoup d'humilité, mais que nenni ! Moi, cela m'incite à revenir en arrière, en me plongeant dans les écrits où je peux encore trouver du plaisir à lire, et être vivante... dans et par la langue.<br />Si mon époque veut étouffer toute vie en moi, et bien, je déserterai mon époque. Sans honte, et sans gêne. Certes, parce que j'ai...le luxe de le faire, mais, je ne vais pas me taper sur moi-même en partant comme Don Quichotte me batailler contre les moulins à vent où je sais que le combat est (assez...) perdu d'avance.<br />Ce que j'aime avec l'Eglise Catholique, c'est qu'au moins elle reconnaît à quel point l'Homme est faible et enclin au péché. (oui, oui), et PAS INDEPENDANT ET AUTONOME. Ce que j'aime avec l'Eglise, c'est sa sagesse de reconnaître qu'au moment où l'Homme veut faire l'ange (ou le créateur), il n'est jamais aussi près de faire la bête. (Je n'ai rien contre les bêtes. J'ai tout contre notre suffisance, et notre fatuité.)<br />Et comme je.. prèche, il n'y a pas que le culte chrétien pour reconnaître la funeste propension de l'Homme pour dépasser les limites, pour sa très grande perte. Toute l'Antiquité, à sa manière, sentait bien qu'il y avait des limites qu'il valait mieux ne pas titiller, de peur de faire sombrer la barque, la sienne, ou.. la Nôtre ?<br />Dans ce sens là, je vois dans notre Zeitgeist un retour à un religieux pré-chrétien, avec l'idée d'une punition DIVINE pour nos agissements néfastes et malsains. Ce coup-ci, le Dieu qui se manifeste est bien loin des images pieux de notre enfance... inconséquente et grandement privilégiée (la mienne, dans l'ensemble, et pas par la faute de mes parents).<br />Mais c'était notre inconséquence (toujours là...) qui nous faisait perdre de vue que le Dieu de l'Ancien Testament n'avait pas disparu avec l'arrivée de Jésus. Et le Dieu de l'Ancien Testament n'est pas tendre envers le peuple qui l'a déserté. Loin de là.<br />Fin de sermon pour aujourd'hui. Anonymousnoreply@blogger.com