mardi 12 mars 2019

Paroles de taulards.

Malgré une première page assez conventionnelle, et une introduction sans surprise, cette approche de la vie en prison est rendue efficace par la diversité des auteurs de bandes dessinées inspirés par des témoignages de première main.
Les angles sont variés : le parloir, une tentative d’évasion astucieuse, le retour à la vie ordinaire, le moment de l’incarcération ou celui d’un transfert menotté parmi la foule, l’arrestation, la vie en cellule, une journée si douce de la vie d’avant, la veille de la sortie de prison, un séjour à l’hôpital après s’être brulé avec le « toto » (la résistance pour faire chauffer l’eau), le mitard …
Parmi les auteurs qui s’y collent, je connaissais  Baudouin et Davodeau 
Les thèmes sont divers : anecdotes et interrogations existentielles, violence et résilience…
« Pourquoi je recommence?
Parce que je ne suis pas d'accord avec cette société de pauvres et de puissants? Peut-être.
Peut-être aussi que ce n'est qu'une excuse.
Peut-être que je suis né comme ça. Que j'ai été élevé dans ce milieu. Que j'ai ça dans la peau. Toute ma famille est passée par la prison. J'ai appris la vie facile. C'est bien de ne rien faire quand même. Encore une fois, je ne cherche pas d'excuse... »

lundi 11 mars 2019

Arctic. Joe Penna.

L’homme est bien petit, fragile quand il est au pôle, seul. Un pilote d’avion survit après s’être écrasé dans un désert glacé ; l’hélicoptère venant le sauver s’écrase à son tour et il ne peut essayer de sauver qu’une survivante gravement blessée, à convoyer vers d’autres lieux mieux exposés. L’histoire de ce Robinson frigorifié met en scène l’instinct de survie d’un individu se dépouillant jusqu’à sa dernière doudoune avant de mourir ou d’être sauvé in extremis. Le dernier plan laisse chacun libre de son interprétation tant l’issue fatale a pu être repoussée à plusieurs reprises. Fable forte aux cadrages faciles : silhouette perdue sur fond blanc, virgule sur l’infini, et édifiante morale. La force vitale, l’ingéniosité sont capables de vaincre l’hostilité la plus extrême, les pentes les plus vertigineuses, les températures les plus excessives. Forcément il y a  peu de dialogue, mais trop de musique. « Je suis désolé, tout va bien se passer » dit-il à la femme ficelée sur son brancard avec laquelle il entreprend ce voyage périlleux qui l’élève au dessus de lui-même alors qu’elle le ralentit.

dimanche 10 mars 2019

Saint Félix, enquête sur un hameau français. Elise Chatauret.

Après entretiens, la parole de quelques habitants d’un village est restituée.
Saint Félix a perdu sa boulangerie, mais l’église et le cimetière sont toujours là donnant du charme à cette toute petite bourgade tellement française que ce sont les étrangers qui se sont occupés de ses ruines. Ne subsistent plus que trois agriculteurs sur les soixante d'il y a soixante ans.
L’honnête travail d’écriture campe parfaitement, entre deux sourires, le maire, « couteau suisse » partisan de l’intercommunalité, les couples se coupant la parole, les néos, les chiens, les fantômes.
La mise en scène est efficace, originale sans esbroufe comme j’avais pu l’apprécier dans un spectacle précédent.
http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/06/ce-qui-demeure-elise-chatauret.html
En introduction, les voix disent dans le noir les raisons de leur attachement au village et nous empoignent, les acteurs sont excellents. Et les maquettes de maison, les marionnettes apportent une distance questionnant le théâtre et les questionneurs. La brume n’est pas un procédé comme il y en a tellement sur les plateaux mais un élément poétique éclairant la réalité tout en jouant de la fiction.

samedi 9 mars 2019

Un temps pour haïr. Marc Weitzman.

Lorsque j’ai entamé la lecture de ce livre au début de la crise sociale des gilets jaunes, je me suis demandé si je n’étais pas en retard d’une guerre, et puis les meurtres de Strasbourg sont survenus, alors le travail de l’ami de Philip Roth m’a semblé plus que jamais nécessaire.
Et puis sont advenus les évènements de Mistral, ça n'arrête pas, la haine est toujours installée aux ronds points de l'actualité.
Le titre pourrait sembler inapproprié puisque l'expression « un temps » appelle à passer à autre chose, bien que surgissent sans cesse de nouveaux crimes perpétrés au cri de « Allahu akbar ». 
Ces 500 pages se lisent facilement, alternant témoignages poignants et réflexions nouvelles qui évitent d’entrer dans un système explicatif figé, mais rappellent des faits historiques masqués par les nouvelles émotions de l’heure.
Ainsi se remémorer tout ce que la guerre civile en Algérie a pu déterminer, remettre en évidence le nombre et la gravité des actes antisémites en France, apprendre quelques accointances étonnantes qui firent qu’un ancien SS devint un conseiller de Nasser, est tout à fait salutaire. L’officier de Franco auteur de la formule : «  Viva la muerte ! » était aussi celui qui disait «  A mort l’intellectualité traîtresse ! »
«  Car lui aussi voulait la peau des « élites », lui aussi cherchait l’imbécillité mystique et joyeuse qui peut tout, l’hilarité courant au dessus de la peur, la vélocité pour sortir de ce monde, se dépêchant de nous laisser aux ingrates politesses du quotidien afin de monter à la lumière en riant, comme l’écrit Genet dans le Dies Irae dans son ode aux palestiniens … »
Depuis que le terme « intello » est devenu une insulte, je me désespère, non pour revêtir l’uniforme, les lacunes de ma culture et les lenteurs de mes synapses m’en gardent, mais je me jette avec encore plus de plaisir dans les approches historiques éclairantes, les citations nourrissantes.
« Dreyfus représentait l’universalisme, ou, pour le dire avec les mots de Maurras, le pays légal- celui d’une caste hypocrite, au fond si peu nationale qu’elle avait besoin pour se légitimer, de la Loi et  des droits. En face, se dressait contre elle, le pays réel, authentique, ancré dans l’honneur, dans la foi et les traditions. A la même époque, quoique sous d’autres latitudes, le wahhabisme et les Frères musulmans, en quête d’un islam authentique contre les influences modernes, formulaient le conflit dans des termes exactement similaires. »
 

vendredi 8 mars 2019

Petit débat local.

Revenant du Grand Débat National qui dans ma commune a rassemblé 80 personnes autour du thème des services publics, j’ai apprécié de participer à une discussion avec des gens de bonne compagnie, après avoir douté que ce fut encore possible dans notre pays où la haine  aurait tendance à faire partie du décor : «  Macron au four ».
L’intelligence et l’honnêteté du rapporteur de notre groupe m’a fait oublier ceux qui refusent tout échange, demandant toujours plus à une démocratie dont ils n’usent guère, l’abimant semaine après semaine. Alors que la courtoisie a été la règle, j'ai particulièrement savouré la contradiction apportée par un gilet jaune au seul intervenant véhément qui protestait contre « l'interdiction de manifester ». Ce GJ atypique qui avait parlé de la dette auparavant, se désolidarisait clairement des casseurs.
Lors de cette soirée, il a été surtout question de « guichet unique » pour faire vivre les services publics dans des zones dont la population diminue, le numérique ne pouvant se substituer à la présence humaine. J’ai retenu aussi l’argument de la vitalité du groupe industriel Michelin, basé en Province, venant à l’appui d’une suggestion de décongestion de Paris de ses administrations, à répartir sur tout le territoire.
Cette richesse des idées, m’a fait croire que le sens des responsabilités n’avait pas fui mes compatriotes, et que les mots d’Emmanuel Macron recommandant des mesures concrètes pour l’Europe, pourraient être compris lorsqu’il dit:
« Nous ne pouvons pas être les somnambules d’une Europe amollie. Nous ne pouvons pas rester dans la routine et l’incantation.»
En trouvant des motifs de reprendre foi en la nature humaine avec des gens bien vivants plutôt qu’avec des émoticônes, je rejoins les évidences de La Palice ou l’expression chilienne : « quand j'ai très soif, je préfère l'eau au pain ».
Alors que l’école parait bien souvent impuissante voire inaudible, je reviens à sa complicité dans la construction de l’idée péjorative que se font les élèves de la société. Ils ne savent la concevoir dans sa diversité, ses institutions et ses contraintes, comme certains de leurs ainés s’estimant être à eux tous seuls « Le peuple ».
Ces adultes en devenir considèrent souvent qu’il n’y a que des « métiers de merde » qui s’offrent à eux, en dehors d’intermittent du spectacle, ou de traider.
L’exacerbation des individualités a mis à mal depuis longtemps la notion de collectif illustrée jusqu’à la caricature par le mouvement de ces derniers mois. La revendication de moins de contribution (taxes) entre en contradiction évidente avec encore plus de services demandés à un état bien peu respecté.   
Outre la paresse de bien des médias, les récriminations incessantes, les surdités, comptent dans l’abaissement du débat dans notre pays. Depuis que les manifestations ne sont plus déclarées et que la violence apparaît comme accoucheuse de légitimité, l'ignorance des règles s’accroit , chacun cherchant à dépasser les limites comme l’éprouvent des enfants sans éducation.
Les parents qui ne jouent pas leur rôle de parents, quand ils n’enfreignent pas eux-mêmes les normes, ont leur part dans le déni du réel. Et ça va jusqu’à l’issue ultime !
En doublant par la droite un car, en vespa volée, sans casque, la mort peut appeler des mômes de 17 ans.
L’expression « faire société » passe pour une incantation dépassée au moment où les communautés se défont. Il devient difficile d’admettre la malhonnêteté, fut-elle intellectuelle, et  d’accepter que la laïcité soit invoquée pour imposer son contraire, de quoi se radicaliser en quelque sorte pour dire : «  faut pas pousser » quand :
« Des djihadistes de France, du Canada et d’ailleurs s’étaient filmés en train de brûler leur passeport. Mais alors que l’EI vit ses derniers instants, eux qui étaient autrefois des extrémistes belliqueux se comportent maintenant comme des touristes en détresse victimes d’un voyage mal organisé. Un Canadien se plaint que son ambassade n’a pas cherché à entrer en contact avec lui. » Courrier international.

jeudi 7 mars 2019

Le Luxe parisien. Fabrice Conan.

Au XVIII° siècle, Paris est la capitale de l’Europe du goût et de la création, des décors.
Les « marchands merciers » d’alors, dont le musée Cognacq-Jay, présente quelques produits d’exception jusqu’au 27 Janvier 2019, innovent, font éclore les styles. « Salons de l'hôtel de Donon ».
Tiens, à propos qui était celui qu’on connaissait dans l’expression «  A vous Cognacq-Jay ! » depuis des temps en noir et blanc ?
C'était le fondateur de La Samaritaine.
Le conférencier devant les amis du Musée de Grenoble nous présente cette corporation « Marchands de tout et faiseurs de rien » comme disait Diderot.
« Travaux préparatoire d’une enseigne pour Gersaint » de Watteau. Parmi les drapiers, les épiciers-apothicaires, pelletiers, bonnetiers, et orfèvres, ils échappent aux travaux mécaniques.
Ils revendent, assemblent, vont permettre la diffusion de l’art et du luxe français. Nicolas Raguenet : « La Joute des Mariniers, entre le pont Notre-Dame et le pont au Change »
« L'Enseigne de Gersaint » Watteau. Situés près du Louvre, du Palais Royal, à proximité de leurs aristocrates commanditaires, pas toujours bon payeurs, les ancêtres des décorateurs, designers, font travailler bronze, porcelaine, bois précieux, laques par les artisans situés plutôt dans l’Est parisien. 
Boucher participe aussi à leur promotion publicitaire.
La « Commode avec laque » de Van Riesen Burgh est toute en sinuosités. Madame de Pompadour et Marie Antoinette étaient amatrices de tels objets.
« Le meuble dans l’encoignure » de Carlin pour Madame Victoire épouse les formes de la pièce.
Jean-François Oeben réalise cette «  Table à deux fins » inspirée des motifs d’indiennes et munie d’un mécanisme qui permet de la transformer.
Ces « vases-girandoles» (candélabres) viennent de Sèvres.
La porcelaine se plaque sur les commodes, celle-ci était destinée à madame du Barry. Le tableau « L’agréable société » figure au centre.
Le style Louis XVI inspiré de l’antique  sera moins galbé que celui de son grand-père mais tout aussi raffiné.  Pour « Le coffre à Bijoux de Marie-Antoinette » la marqueterie est de bois de rose et de sycomore, les filets de buis et d’ébène.
Le « pot pourri »  surmontant un éléphant était destiné à recevoir des fleurs séchées.
Provenant de Versailles et livrés en 1787, « Les bras de lumière », où le doré contraste avec la patine, portent des bobèches, destinées à recevoir la cire.
Une « Cage à oiseaux » de fer peint est garnie de fleurs de porcelaine venant de la manufacture de Vincennes, le bouquet de la Dauphine en comptait 470.
Une «  Pendule à colonnes »  en biscuit annonce le goût néo classique.
En 1793 la corporation des marchands merciers disparaitra.
« Qui n'a pas vécu dans les années voisines de 1789 ne sait pas ce que c'est que le plaisir de vivre. » Talleyrand.
En 2018, ce sont les chiffres qui parlent : mode, parfumerie, cosmétique, joaillerie, mobilier, arts de la table, décoration, hôtellerie, restauration…  d’origine française représentent 36 % du chiffre d’affaires mondial du luxe. D’une façon plus générale, la culture contribue 7 fois plus au PIB français que l'industrie automobile. 
« Là, tout n’est qu’ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l’ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l’âme en secret
 
Sa douce langue natale. »  
Baudelaire

mercredi 6 mars 2019

Lacs italiens # 12. Côme.

La nuit fut bruyante avec les ivrognes d’en bas et la musique, mais c’est surtout la chaleur qui m’a gênée. Au matin, l’air est frais, le vent et le soleil d’hier se manifestent à nouveau. Nous nous préparons gentiment, constatons avant de partir  qu’une colonie de fourmis envahit la cuisine des poubelles de tri nombreuses au plan de travail où sont entreposées les denrées. Nous en estourbissons en vain quelques-unes avant de fermer la porte et partir en expédition.
Après hésitations, voiture ou bateau, Côme  ou les villas, ce sera BELLAGIO en voiture puis traversée de Bellagio à CADENABBIA en bateau pour se rendre à la Villa Carlotta.
La route longe le lac, étroite et pratiquée par les motos et les cyclistes qu’on frôle à chaque passage. Ils ne sont pas rebutés par les longs tunnels et la circulation. Cependant, la route est belle, sinueuse, nous apercevons les villages sur l’autre rive toute aussi montagneuse. Nous atteignons Bellagio vers 11h30, la direction centro nous mène directement  à la Villa Melzi que nous ne souhaitons pas visiter. 
 Nous prenons quatre places sur le bateau (36,5€) et nous embarquons après une rapide promenade  sur la passeggiata de Bellagio, bordée de bijouteries et  restaurants, mais comme à Garde, sans magasins de souvenirs clinquants.
Une fois arrivés à Cadenabbia  Il faut marcher  800 m sous le soleil (en fait, il existe un arrêt appelé Villa Carlotta plus proche du site). 
La Villa Carlotta se situe entre deux palaces, le grand Hôtel de Cadenabbia et celui de Tremezzo grandiose, à plusieurs étages avec sa piscine d’un bleu turquoise  incluse dans le lac.
La villa est presque aussi grande  avec ses escaliers monumentaux en façade, comparables à ceux du château de Vizille, protégée derrière une belle grille en fer forgé. 
Pas de queue à l’entrée, nous passons de la loge où sont vendus les billets au jardin, en réservant la villa pour la fin et suivons le chemin le plus long  balisé par des flèches rouges. Durant toute la promenade, nous apprécions la qualité de l’ombre.
Dans ce jardin botanique, construit dans la pente  je retiendrai :
- le coin des cactus et plantes grasses
- l’abri des outils agricoles
- la vallée de fougères mêlées à des disques jaunes et rouges en verre ou plastique fixés à des tiges telles des fleurs qui jalonnent le lit du torrent Leurs couleurs pétantes resplendissent  sous l’effet d’un rayon de soleil.
- la bambouseraie débordante et presque sauvage
- des arbres exotiques et variés comme le cèdre magnolia
- un début d’oliveraie  tout en haut, des azalées, un secteur réservé aux rhododendrons
- 2 tonnelles aux agrumes symétriques devant la villa
- une petite grotte en rocaille pour la fraicheur derrière la villa…
Quel travail pour les jardiniers ! Entretenir ou planter toutes ces espèces sur un terrain aussi pentu tient de l’exploit.
Nous avons bien fait de commencer par l’extérieur car le sentier balisé  aboutit en haut de la maison, nous évitant la fatigante montée des escaliers.
 Au premier piano, il s’agit plutôt d’un musée avec des œuvres d’art bien mises en valeur selon une disposition aérée.
-Le grand salon central met en majesté un couple de marbre Sur les murs court une frise en bas-reliefs représentant l’entrée d’Alexandre le grand dans Babylone, qui était destinée par Napoléon  au Panthéon.
- Les autres salons renferment des  peintures de Hayez (Roméo et Juliette) des sculptures  de Tadolini (Amore e psyché), de Canova (Magdalena, Palamède)
Au 2ème piano, se visitent deux chambres  meublées dont celle de Charlotte de Prusse. 
Cette  jeune noble heureuse en ménage mais morte à 23 ans des suites de ses couches, avait reçu la Villa en cadeau de noces.
Sa chambre modeste a gardé son lit de fer. L’autre chambre contient du mobilier d’époque lit parental et berceau. D’autres pièces accueillent des meubles, un peu de vaisselle,
et un Pérugin : Madona con Gesù bambino e San Giovanni.
Tous les plafonds à cet étage sont peints en trompe l’œil sur des poutres.
Entre les deux étages, deux expositions sans doute temporaires proposent l’une, des vases et objets en verre de couleurs vives et l’autre des photos en noir et blanc sur le thème des fleurs.
Nous quittons les lieux vers 14h30 et nous nous restaurons un peu plus loin dans un endroit plus modeste de salades ou pizza arrosés d’énormes bières.
Nous attrapons le bateau  de 16h 05 sans souci pour la voiture garée encore légalement  mais au soleil.  Nous rentrons par Côme, Guy conduit tandis que nous luttons contre le sommeil apercevant par intermittence le paysage traversé ou des localités moins huppées. Il semble qu’il ait plu comme en témoignent de grandes flaques sur la route. Trop fatigués pour entreprendre une nouvelle visite  ou pour partir à la recherche d’une bonne glace à Côme, nous filons vers la maison où par chance une place de parking se libère à notre 2ème passage.
Douche, soupe de courgettes et temps tranquille dans une pièce bien éclairée.