Affichage des articles dont le libellé est voisinage. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est voisinage. Afficher tous les articles

lundi 1 décembre 2014

Gone girl. David Fincher.

Ben non, c’est pas chez les « gônes » que ça se passe, mais aux Etats-Unis dont les médias en sortent éreintés et la notion de couple bien essorée.
Tout est spectacle : la séduction, les relations avec la famille, et comédie jusque dans la compassion et ses dispositifs tapageurs : badges banderoles et bougies , camion des télévisions sur la pelouse.
Le scénario nous manipule si bien que nous nous retrouvons dans le miroir d’une opinion publique versatile décrite sous ses traits les plus méprisables.
Une femme tellement parfaite disparait, son mari est suspecté ; le scénario à rebondissements nous promène pendant deux heures et demie et même si vers la fin, on rigole de tant d’habile perversité, on a passé un bon moment de cinéma.
J’ai  réussi à éviter le terme thriller en bonne place dans tout article à propos de ce film.

…………………
Recommandé par une familière de ce blog :  
"Marat, Danton, Robespierre", écrit par Jean Vincent Brisa, de la compagnie En Scène et Ailleurs.
Jean-Vincent s'est passionné pour la Révolution Française, qu'il incarne de manière très intelligente, dans un théâtre qui est aussi un théâtre d'idées.
Jean-Vincent joue le rôle de Danton, et il se donne à fond pour reconstruire ce personnage très complexe. "

dimanche 23 novembre 2014

Inventaires. Philippe Minyana. Le Théâtre de la Nacelle.

A la maison De Launay à Bourgoin-Jallieu dans le cadre d’un travail concernant l’art contemporain et la mémoire, Gilbert Pot mettait en scène trois femmes racontant leurs vies à partir d’une cuvette, d’un lampadaire, d’une robe.
Barbara, Angèle et Jacqueline alternent leurs récits sous leurs portraits de jeunesse en adoptant la forme que pourrait prendre un jeu télévisé ou radiophonique où il n’y aurait rien à gagner, sinon le plaisir de raconter.
Une de mes copines jouait dans la pièce alors ça joue sur mon appréciation, mais ce théâtre amateur enjoué en vaut bien d’autres, la sincérité en plus.
Passé le moment où chacune d’elle a fait part de ses problèmes de trac ou de sourcils, ces vies juxtaposées sont des récits de solitudes où l’objet prétexte à paroles n’est plus forcément central. Mais les hommes guère plus, même au bout de sept enfants, ils arrivent et repartent en tant que « jules » en route vers d’autres « poules ». 
Ce n’est pas grave, elles passent de la rudesse à la légèreté comme qui rigole, indestructibles.
L’auteur a beau se réclamer de Boltanski, le plasticien aux vêtements  en tas qui évoquent puissamment la shoah, ici se retient la fantaisie.
Certes leurs vies ont été tourmentées, mais la fraîcheur de ces filles demeure malgré leurs rides d’expression.
Les photographies qui illustrent ce texte ont été prises dans une exposition de Chema Madoz  aux rencontres photographiques d'Arles

mercredi 24 octobre 2012

Jacques Danguit, peintre.



L’ancien président de L’ACDA (Atelier de Création et de Développement Artistique) où j’ai trainé un moment mes crayons exposait  récemment à Saint Egrève.
Je suis allé voir ses toiles au moment où des enfants qui étaient à l’accueil péri scolaire arrivaient.
Cette exposition  pleine de couleurs et d’optimisme est  vraiment faite pour eux.
Les villages sont ensoleillés, les champs emplis de fleurs et lorsque une petite fille apparait au bord d’une falaise, soyons sûr qu’elle atterrira sur ses pieds.
Les rochers de son Vercors rythment agréablement ses toiles de différents formats et ses maisons charmantes au bord de la Méditerranée sont celles des livres d’images que l’on a envie d’habiter.
Une de ses comparses avait beau lui reprocher de m’avouer qu’il avait recouvert d’anciennes toiles pour présenter ses nouvelles productions, j’aime imaginer sous la riante couche d’acrylique quelque mystère sous-jacent.
Il est aussi un des responsables de l’organisation du mois du graphisme d’Echirolles, alors ses compositions se devaient d’être rigoureuses.
Si l’on trouve un aspect bande dessinée à ses peintures, l’ancien conseiller municipal de la banlieue sud  n’y verra pas noise, il élargira un peu plus son éternel sourire.

dimanche 26 février 2012

J'y suis, j'y reste. Raymond Vincy et Jean Valmy.

La compagnie de théâtre amateur « La dent du loup » présentait cette pièce des années 50 dans la salle bien garnie du Pont de Vence.
Ce vaudeville tint sa place dans les riches heures du « théâtre ce soir » quand trois coups étaient frappés avant que le rideau s’ouvre.
Prototype du théâtre de boulevard, avec boniche qui a perdu son plumeau, majordome, des personnages sautillants ingénus, sans-gênes, coincées ou roublards.
Mon jugement manquera de distance puisque je connaissais deux des comédiens qui nous ont fait partager leur plaisir de jouer.
Il est question de baronne, de cardinal, d’amoureux qui veulent se marier, dans un autre temps où  dans ce milieu se disait « on ne divorce pas chez nous ».
Les convenances ont bien changé, mais c’est toujours jouissif quand elles explosent, en trois actes rythmés.
Un moment agréable.

mardi 17 janvier 2012

Bandonéon. Jorge Gonzalez.

Très beaux dessins dans un carnet de croquis.
L' histoire n’est pas linéaire et nous oblige à sortir du divertissement pour essayer de saisir un peu du mystère du destin d’un enfant prodige musical.
Buenos Aires : le bordel, l’exil, les reniements, la mélancolie, le tango.
Les cartes postales ont des couleurs sépia.
« L’argentine, le meilleur endroit au monde que personne n’arrangera »
Lire l’utile avant-propos du traducteur qui éclairera 200 pages d’un récit parfois un peu elliptique mais qui séduit par la variété et l’énergie du graphisme.

Cathédrales


Hubert Dal Molin, dont les travaux ont été présentés sur ce blog, habituellement concepteur de mandala, a plus d’une flèche à son arc (boutant).
Il présente une maquette de cathédrale impressionnante dans la cathédrale Notre Dame de Grenoble pour l’exposition intitulée « Des pierres qui parlent ».
Les maquettes attendent les visiteurs également à la Source et au Musée de l’Ancien Evêché jusqu’au 20 février 2012.

mardi 2 novembre 2010

Mon voisin de table de dessin est digigraphiste

Des couleurs d’une enfance au bord de la Méditerranée, en passant par les vapeurs acryliques, Etienne Bonillo, propose aujourd’hui des éditions en tirages limités en digigraphie.
Ce sont des photographies agrandies de ses œuvres et reproduites par impression de jets d'encre sur toile.
Ces lithographies numériques valorisent ainsi les productions à crayons et pinceaux.
Le jovial artiste participe activement aux ateliers de l’ACDA du côté de Grenoble et expose essentiellement sur la côte d’azur, en PACA. Un voyageur.
Ajoutant ainsi des pixels à sa palette, ses toiles accèdent à une seconde nature.
Jean Marc Lozano, chargé de cours à l’université, dit à son propos :
« l’artiste construit son épanouissement dans des créations impressionnistes ou l’œil du contemplatif se doit de construire cette image déracinée de son double »

mardi 28 septembre 2010

Hubert, mon voisin, est sculpteur.

Je savais que cet adepte de la bicyclette intervenait en différents lieux pour composer des mandalas, et l’autre jour quand je l’ai entendu attaquer un beau galet à la massette, tel un pivert familier, je n’ai pu m’empêcher d’être frappé par le contraste apparent qui va de la trace imprimée pour des siècles dans le granit alors qu’il suffit d’un souffle pour disperser ses sables colorés. Il faut la même patience. La méditation qui accompagne ces proximités minérales constituera la récompense du travail.
En cours de conversation, des questions telles que la religion, la raison, la mort viennent naturellement.
Cette inscription : « om.ma.ni.pe.me.houng/Hri » signifie - bien qu’un mantra ne se traduise pas :
« hommage à celui qui tient le chapelet et le lotus. »
Son engagement pour le Tibet, sa curiosité pour la culture du Bouddhisme (« science de l’esprit ») le conduit aussi de temps en temps chez les cisterciens de Tamiers, c’est dire que celui qui tient le burin a de la ressource spirituelle.
Chaque lettre dessinée sur la pierre représente un poison de l’esprit associé à son remède : orgueil et humilité, jalousie et sympathie joyeuse, paresse et énergie, colère et équanimité, stupidité et discernement, avarice et générosité. Même si la pierre nue a des séductions, dans cet univers où foisonnent les symboles, des couleurs viendront renforcer les intentions. Tel le bleu couleur de la sagesse, le vert celle de la nature, le jaune celle de Dieu, l’orange symbolise la raison, le rouge est considéré comme un symbole fondamental du principe de vie avec sa force, le blanc représente aussi la sagesse, alors que le noir c’est le néant.
« Fils de famille, je suis capable de dénombrer un par un tous les grains de sable qui se trouvent au fond du grand océan. Mais je ne peux pas mesurer la masse des mérites accumulés par une simple récitation du mantra en six syllabes. »
L’homme s’attaque à une matière impassible, mais ne reste pas imperturbable aux souffrances du monde, et il sait réserver un large sourire à tous ceux qui l’abordent.
.............................
Actualité: pour les 20 ans du Lycée Marie Curie d'Echirolles, un mandala de sable sera réalisé du 27 septembre au 2 octobre où il sera dispersé entre 17 et 18h 30.