mardi 2 juin 2020

La revue dessinée N° 27. Printemps 2020.

Toujours aussi efficace le trimestriel en bandes dessinées.
L’omniprésence des notations dans tous les domaines de la vie sociale va au-delà d’un simple regard anecdotique sur une méthode de management qui se développe alors que l’évaluation bienveillante à l’école est venue remplacer les 15/20 et autres « bulles ». Tiens à propos on ne parle plus guère des agences de notation qui jugeaient de l'état des finances des états.
Mon appréciation concernant les lobbies sera désormais moins désinvolte quand leur invocation par des interlocuteurs pas toujours imperméables aux discours complotistes me semblait une facilité, c’est que c’est tout un système extrêmement puissant qui est illustré pendant 40 pages. Les digues réglementaires posées témoignent de la nécessité de combattre ce phénomène, ainsi Jean Louis Nadal lorsqu’il passait le relais de la direction de  la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique à Didier Migaud : « C’est un défi majeur, une idée centrale pour restaurer le lien de confiance sérieusement altéré dans notre société. Les citoyens ont le droit de savoir comment se fabrique la loi et quelles interactions il y a entre les lobbyistes et les responsables publics, afin de savoir d’où viennent les décisions publiques et qui influence la loi.  [ …] Trois domaines particulièrement sensibles nécessitent un contrôle sans faille : L’agriculture, l’environnement et la finance».
Interpol n’est pas à l’abri de tous soupçons quand des régimes autoritaires abusent de ses fichiers.
L’histoire de l’homéopathie est intéressante alors que les pages consacrées à Bure retracent  essentiellement la lutte des opposants à l’enfouissement des déchets nucléaires. Ils sont là, qu’en faire ?
En matière d’environnement justement, le titre de la séquence «  ça sent le sapin » dit tout à propos de l’état de la forêt en France. Et la rubrique habituelle «  la sémantique c’est élastique » est toujours aussi jubilatoire : je ne connaissais pas l’expression avoir un « physique de radio »  parmi tant d'autres, pour illustrer diverses figures de rhétorique où le pauvre euphémisme a du mal à se défendre face à litote et antiphrase. « Down by Law » est analysé dans le cadre d’un chapitre de la revue des cinés et le water polo testé par un dessinateur.

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