dimanche 8 septembre 2019

Mes Maillots jaunes. Eric Fottorino.

Le tour de France se prête bien à la littérature - héroïque de préférence - surtout quand l’écrivain-journaliste
ponctue ses souvenirs de citations de Blondin en précisant toujours ses sources
Eddy Merckx: « Il était arrivé premier dans un état second ».
Il n’est pas en reste dans l’allusion lettrée, à propos d’Ocaña qui venait de tomber : 
« Je fus le beau Luis, le ténébreux, le veuf et l’inconsolé de la petite reine, le prince d’Aquitaine au tour aboli. »
Il est resté cet enfant qui jouait avec ses coureurs miniatures sur les carreaux d’une maison landaise lorsque suiveur devenu il est étonné que Bernard Hinault l’appelle par son prénom.
Sa réussite au concours de sciences po ne valait pas autant que de parcourir le même contre- la-montre qu’Anquetil. C’est Poulidor qui raconte :
« Là, mon directeur sportif, Antonin Magne me klaxonne : « Garez-vous Raymond, admirez la caravelle qui passe ». Je l’ai regardé : il glissait sur la route. »
C’était avant les casques et les oreillettes.
Citant l’inévitable Pastoureau roi des couleurs
avec le jaune signe de beauté, de prospérité mais aussi de tromperie, de trahison, il ne se contente pas d’évoquer en 200 pages, Coppi Fausto comme Fottorino, Bobet, Robic, Fignon…  il revient sur les années Amstrong :
« Sommes nous les cocus de cette histoire ou avons-nous accepté d’être trompés ? »
« Tout Eddy » comme disait Blondin, «  La fête et les jambes ».
Mais y a-t-il encore des correcteurs qui ne soient pas automatiques, quand dans le même ouvrage figure à deux reprises la liste des coureurs morts pendant la guerre de 14 avec des commentaires proches ? Le même jour France Culture rediffusait la même émission de cuisine japonaise que la veille !

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