jeudi 5 septembre 2019

Eté 19. Beaux arts.

L’art contemporain peut agacer par ses bavardages, mais il a changé notre regard.
La beauté que ses doctes commissaires aiment fuir se révèle malgré eux
dans un carton entre-ouvert,
une gravure chinée offrant quelques heures surannées à notre éternité,
un monument face au ciel dans le ventre duquel les passants ont envie de se poser...
La saison dernière les cimaises à Grenoble ont connu la diversité
et sont revenues à l’Egypte
Depuis nous sommes allés au musée dauphinois et avons respiré un petit air du Japon à l’honneur en ce moment par chez nous.
http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/09/musees-dauphinois-et-de-leveche-au-mois.html
Au centre du graphisme d’Echirolles, les affiches polonaises m’avaient semblé plus originales que les animaux qui avaient inspiré des publicités du XIX° siècle à nos jours, thème de l'expo suivante.
Obey (Shepard Fairey) était à sa place à l’Ancien musée de peinture : la star huppée m’a parue bien raide et conformiste entre ces murs qui jadis avaient accueilli une modernité plus audacieuse.
Rochette à la plume et au pinceau, sur toile ou papier, nous approche des sommets avec ses BD, ses acryliques au Musée de l'Ancien Évêché. 
A Sète, Le Musée International des Arts Modestes peut décevoir les plus fervents, alors qu’une galerie voisine, 
Le réservoir offrait de l’ampleur, de la diversité, de l’originalité, sur le même quai.
Au Musée Paul Valéry,  dans la ville de Brassens, Marquet a mis les lumières de Méditerranée à notre portée.
Niki de Saint Phalle à La Malmaison m’a semblé quelque peu confinée dans ce lieu sur la Croisette alors que je l’avais vue en Italie dans une amplitude époustouflante où sa créativité éclatait
Ses jouets englués dans le plâtre ont été tellement repris. Ses couleurs éclatantes en arriveraient à devenir fades
sous les coups de quelques vagues imitateurs revu par Koons tel David David aperçu à Antibes, tellement verni verni, bling et bling.
Dans la résidence des artistes le « Suquet des Art(iste)s » installée dans l’ancienne morgue, les nus aux allures maladives de l’univers énigmatique de Nazanin Pouyandeh n’ont rien d’érotique.
Les collections d’art premier du Musée de La Castre sur les hauteurs du Suquet, où logeaient jadis les pêcheurs de Cannes, ne font que renforcer mon goût des paradoxes quand  l'ancestral se révèle le plus moderne. C’est là que j’ai trouvé le plus d’inventivité, de fantaisie à travers masques du Tibet, sculptures d’Océanie, instruments de musique de partout… Des photographies  de l’exposition temporaire « Héros et esprits de Nouvelle-Guinée » mettent en valeur des costumes étonnants, une humanité vibrante.

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