dimanche 2 juin 2019

Summerspace & Exchange. Ballet de l’Opéra de Lyon.

Les stéréotypes permettent des raccourcis confortables : par exemple qui dit danse classique voit rappliquer « Le lac des cygnes ».
Cette image s’est imposée une nouvelle fois avec cette troupe où décidément les danseurs m’ont paru d’un autre genre que nous pauvres arthritiques. D’une beauté inhumaine, ils marchent, saluent, courent, se tiennent, sautent, se soulèvent comme des cygnes.
Mais le spectacle qui clôt notre saison à la MC 2, ne nous laissera pas un souvenir impérissable contrairement à l’an dernier : http://blog-de-guy.blogspot.com/2012/09/william-forsythe-ballet-de-lopera-lyon.html
Les recherches de  Merce Cunningham datant de 1958 qui gardent bien des éléments de la grammaire classique, s’inscrivent dans les déstructurations d’alors concernant la peinture qui retournait à ses pots, le roman à ses mots, la musique au silence, les gestes à l’interruption.
Lors de la première partie, les danseurs sont plus proches des couleurs pointillistes d’un Signac que d’un tableau annoncé de Rauschenberg que j’ai connu plus dynamique et déstructuré.
Le bruit des pas sur le parquet contrarie les notes ténues de la partition de Feldman, minimaliste, comme le plaisir minimum que nous avons à l’écouter. Les apparitions, disparitions sont bien réglées, les postures sont magnifiques mais l’émotion est absente.
La deuxième partie sur fond de bruitage est plus cohérente mais reste froide avec costumes et décor de Jasper Johns qui ont pu étonner jadis mais ne se remarquent plus guère. 

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