dimanche 9 juin 2019

En amont. Alain Bashung.

Pourquoi ce titre pour un album posthume ?
Une métaphore de plus pour dire la vie avant que la mort survienne, il y a dix ans, dix ans déjà !
Submergé par le blues, enveloppé par la voix familière, j’ai  écouté le CD plusieurs fois sans accrocher les paroles dont ne subsistaient que quelques oripeaux, parmi les derniers mots d’un ultime morceau, avant de  «  Mettre nos âmes à l’abri »:
 « Seul le chien se souvient
Seul le chien vous attend
Dommage
Qu’il vive si peu de temps. »
Dominique A l’avait dit :
«  Mortel, mortel,
 Nous sommes immortels »
 «  Ma peau va te plaire » dit la putain.
Et La mariée des roseaux peut bien
« Brûler sa traine »
Elle me dit toujours les mêmes mots :
« J’t’aimais tellement mieux
Quand t’allais mal »
Même le familier des Arcanes se perd :
«  Pas un mot qui ne soit nu »
L’exotisme fait pacotille à Montevideo :
« Y avait des cormorans qui fixaient les falaises »
Les rêves de vétéran sont des cauchemars inoubliables :
«  Une petite fille court, elle crie
Elle est jolie, doucement je l’essuie
Elle disait oui, oui merci
J’ai pas appris à parler l’ennemi
Elles sont jolies, moi j’les essuie
Je dors mal la nuit
Moi j’les essuie. »
Ce fut « Un beau déluge »
«  Qu’avons-nous vu, qu’est ce qu’on a pris ».
Et c'est ainsi qu'Alain B. est grand.

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