dimanche 17 mars 2019

Nouvelles pièces courtes. Decouflé.

Ravis. L’ordonnateur de spectacle est un ravisseur qui nous a distraits de notre quotidien et c’est bien bon. Comme si on feuilletait un magazine en couleurs, l’humour passe du potache au poétique, avec une inventivité de chaque instant. Le propos respecte un titre presque trop modeste pour cette profusion de beaux mouvements sur un plateau éblouissant.
Les artistes avaient revêtu leurs habits de lumière, rigolos ou élémentaires, couleur locale.
Et depuis la source où se réinvente une danseuse autour d’un piano jusqu’à une satire de la consommation lors de ces voyages, nous avons vérifié que la réputation du chorégraphe était vraiment méritée. La salle comble était enthousiaste après cette heure et demie volée à la grisaille et aux rageux.
Tout est à sa place : lorsque l’auteur déjà invité à la MC2 dit que pour la danse
«  l'écriture est souvent plus poétique que narrative »
il le prouve en proposant des séquences dynamiques ne s’éternisant pas, tout en nous laissant le temps de savourer. Elles portent la fraîcheur de la bande dessinée, celle de la ligne claire, l’émotion de musiques classiques ou rock, la tendresse des allusions à d’autres formes de danse, la virtuosité dans l’utilisation des images vidéo. Parmi ce foisonnement retenir une séquence autour d’une barre où la gracieuse performance gymnique s’humanise d’humour et met en valeur de magnifiques danseurs.   

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