mardi 26 mars 2019

L’été fantôme. Elisabeth Holleville.

Pendant les vacances chez sa grand-mère, une petite fille, en train de sortir de l’enfance, va à la rencontre de l’histoire de la maison.
« - Qui est-ce qui va m’ouvrir le portail ?
- Vas-y Louison !
- Ça me dérange pas de le faire, mais t’as pas à me donner d’ordres ! »
Ses cousines plus grandes préfèrent rechercher des expériences nouvelles alors que la mémoire immédiate échappe à la grand-mère.
Les relations entre toutes ces femmes à différents âges sont complices, sans drame et si l’ennui est palpable, l’incursion d’un fantôme est naturelle, et rend familier un fantastique pourvoyeur de sens, loin des frayeurs factices. L’imaginaire ici ne brouille pas le réel, mais le révèle.
Le trait épais cerne l’été comme un vitrail et met à jour habilement un passé sans tapage avec une vraie profondeur.

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