dimanche 24 février 2019

Twenty-seven perspectives. Maud Le Pladec.

After international cinema, if you want to know something, speak english, when you go to see dance or theater in MC 2 : on n’est pas rendu pour un compte rendu.
Remy Zaugg, un artiste suisse avait titré une de ses œuvres «  27 esquisses perceptives »  pour « tenter d’épuiser un tableau de Cezanne », d’où le titre de cette heure avec dix danseurs pour «  creuser » la structure d’une Symphonie Inachevée de Schubert, quelque peu retravaillée.
Nous partageons des moments intenses quand chaque interprète suit la musique en solo et retrouve l’ensemble avec une précision impressionnante. L’articulation des solitudes aurait gagné en dynamique s’il n’y avait pas eu répétition de l’abandon du plateau par la troupe qui laisse à ses tentatives une seule personne au milieu du plateau éclatant de lumière avant que ses comparses ne remontent sur la scène.
Je suis toujours étonné de voir de nouveaux gestes, des combinaisons nouvelles dans ces tentatives acharnées de mettre des images sur de la musique, mais je m’en vais écouter une version rien que pour les oreilles du musicien autrichien quand il avait 25 ans, sans avoir à subir des survêtements dont les couleurs salopent l’écriture chorégraphique. 
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Je reprends mes publications lundi 4 mars . 

samedi 23 février 2019

La chamade. Françoise Sagan.

Ces années soixante sont si lointaines,
si inaccessibles ces gens qui dînent au Pré Catelan,
si démodé l’amant élégant qui sait que sa belle amie reviendra après une saison de passion avec un plus jeune,
et pourtant Sagan, que je n’avais jamais lu, m’a bien plu.
« Elle se sentait la proie d’une maladie merveilleuse, bizarre, qu’elle savait être le bonheur mais qu’elle hésitait à nommer ainsi. »
L’exotisme des années soixante, l’insouciance d’un milieu qui roule en Rolls, ont peut être un certain charme désuet, mais c’est surtout la finesse de l’observation, la légèreté de l’écriture qui nous transportent.
Avec une telle entame : 
« Elle ouvrit les yeux. Un vent brusque, décidé, s’était introduit dans la chambre. Il transformait le rideau en voile, faisait se pencher les fleurs dans leur grand vase, à terre, et s’attaquait à présent à son sommeil. C’était un vent de printemps, le premier : il sentait les bois, les forêts, la terre, il avait traversé impunément les faubourgs de Paris, les rues gavées d’essence et il arrivait léger, fanfaron, à l’aube, dans sa chambre pour lui signaler, avant même qu’elle ne reprit conscience, le plaisir de vivre. »
Il faut aller au bout des 189 pages :
« - D’où vient l’expression « la chamade », demanda le jeune Anglais à l’autre bout de la table.
- D’après le Littré, c’était un roulement joué par les tambours pour annoncer la défaite dit un érudit. »
Ce joli mot évoque bien la passion, élégamment décrite avec une pointe de lucidité, où se devine la fragilité.
Sans jamais insister, ni proclamer, cet aperçu d’une société lointaine m’a pourtant semblé proche, ces relations frivoles intéressantes, cette succession des saisons charmante.
Voilà qui en arriverait à faire trouver de la sagesse à nos rides. 

vendredi 22 février 2019

Pierre Rosanvallon à la librairie du Square.

Il y avait du monde, pour écouter une des éminences de la deuxième gauche venue présenter « Notre histoire intellectuelle et politique. 1968-2018 », avec même un jeune fan de Natacha Polony pour apporter un brin de contradiction.
Et si le fatalisme, le désarroi, que nous connaissons à gauche ne seront pas levés de si tôt, nous sommes mis en appétit par une démarche pas seulement critique ou théorique mais sachant faire, semble-t-il, de la place aux passions, voire aux détestations.
Pour affronter le pessimisme et les impensés, « l’impuissance naît de l’impensé »,
un retour vers le passé s’impose, arpentant ce temps long qui tant nous manque.
La révolution française a permis au citoyen de conquérir l’autonomie avec le suffrage universel et les droits de l’homme.
Puis, de l’affrontement des ouvriers et artisans aspirant à devenir leur propre maître avec la révolution industrielle, vont naître des droits sociaux.
Nous entrons dans un troisième âge, où les mécanismes de la représentativité ont certes acquis des voix mais doivent plus que jamais « ouvrir l’œil » comme l’avaient envisagé les grecs qui élisaient des censeurs pour surveiller les législateurs.
Cette fonctionnalité démocratique est essentielle pour barrer la route aux populismes même si le vote n’est pas forcément la panacée. Quand des réformes institutionnelles promises sont retardées par des anecdotes,  c’est que les fondements de notre société sont fragiles.
Mais les allusions au court terme ont été rares.
Les réponses sommaires, les postures, auront moins de succès si les innovations face aux défis écologiques ou technologiques se développent : contribution des GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), droits rechargeables... Dans la construction du social, il y a d’autres dimensions que la protection d’un salariat qui a évolué. Ce peuple tant invoqué et pourtant introuvable, comment reprendra-t-il conscience de lui-même ?
L’émancipation depuis toujours est un projet neuf et le sociétal n’occulte pas forcément le social. L’affirmation de l’individu n’annihile pas l’exigence de la solidarité. 
Alors qu’en 68, en plein dans les trente glorieuses, une vision critique s’est peut être avérée prématurée, en 83 le refus de reconnaître aux citoyens la capacité de « regarder les choses en face » amorce le succès des populismes à venir. L’usine à fabriquer du désenchantement était en route.
S’il y eut l’embellie Rocard pour apporter la preuve des capacités de la gauche à gouverner, l’Europe a figuré comme une béquille de substitution au déficit de propositions positives.
Alors que celle-ci suscite de plus en plus d’attente, son budget qui reste à 1% du PIB n’a pas augmenté en proportion depuis le traité de …Rome.
Il n’y a pas que la deuxième gauche qui piétine !

jeudi 21 février 2019

La photographie de mode. Hélène Orain.

La mode est bien le lieu des fantasmes, des retouches, de la légèreté, du glamour et du commerce. La conférencière devant les amis du musée de Grenoble ne dément pas ces à-priori même si « le stylo ne fait pas l’écrivain ».
Beaucoup de photographes vont déjouer les codes de ce genre photographique qui n’est plus réservé aux seuls magazines et s’expose désormais dans les musées.
Les premières publications en trichromie et photogravure apparues en même temps que la photo ont préféré le dessin à partir de photos. « Gallery of Fashion (1912) », version américaine de la revue « Les Modes ».
En attendant 1932, la première couverture en couleurs d’Edward Steichen connu surtout avec
« The Bitter Years », la concurrence est vive entre Vogue où Man Ray exerçait ses talents avec le Harper’s Bazaar.
Le Baron Adolf De Meyer et ses jeunes femmes éthérées, « Unpublished Fashion Study»,  est supplanté au temps de l’art déco par  Steichen  aux poses géométriques plus radicales. 
« Dancer Helen Tamiris for Vanity Fair ».
Avec le portraitiste de la famille royale, Cecil Beaton, et ses mises en scènes théâtralisées, 
« My Fair Lady » prend bien la lumière: « Audrey Hepburn in costum ».
George Hoyningen-Huene, influencé par le Bauhaus épure le contexte pour des compositions sculpturales sans regard frontal, hors du temps, «  Nageurs » (1930).
Son amant Horst P. Horst, « The Mainbocher Corset» présente des femmes dangereuses.
Ça bouge avec Martin Munkacsi : « Silver white satin beach costume » ; des enfants noirs courant sur la plage avaient décidé de la carrière de Cartier Bresson.
Lisa Fonssagrives, top model chez Dior, épouse Irving Penn, qui préfère travailler en studio plutôt que dans la cohue des défilés, là en « robe Rochas »
Les compositions d’IP « Black and White »  sont d’une grande minutie,
et il peut valoriser la cigarette dans « Girl with Tobacco on Tongue » et mettre en évidence des mégots comme témoins de nos vies. Toujours en recherche, il utilise des procédés anciens et des techniques innovantes. « Cult creams » 
La photographie instantanée nous permet de voir des phénomènes comme les hommes des siècles antérieurs n'ont pu l'imaginer
Dans les années 60, jean, mini-jupe, TV, plastique, voyage dans la lune, créent plus d’un séisme dans la jeunesse.  « Bouche » pour L’oréal.
Irving Penn trouve un collaborateur idéal en Issey Miyake qui détruit les silhouettes avec grâce.
Herb Ritts, portraitiste célèbre lui rend hommage. «  Mirage » en Versace.
Comme Avedon avait cité Munkacsi : « Homage to Munkacsi » : quelle élégance dans le saut !
« Dovima et les éléphants »   cadrée avec une bordure particulière, est une des photographies des plus chères au monde. Elle joue sur les contrastes, lisse/ fripé, libre/ enchainé… velours. La robe est d’un stagiaire : Saint Laurent à ses débuts chez Dior.
« Nina + Simone, Piazza di Spagna » prises en plongée par le Grand William Klein sont mises en scènes dans l’espace urbain
quant à  « Isabella + Opera + Blank Faces » les expressions des hommes sont réduites au plus simple.
« Je pars toujours d'une chose simple pour arriver à moins. » disait  Peter Knapp directeur artistique de « Elle ». Les collants Dim : c’est lui. Et « Charlotte » : ce n’est pas rien.
La mode habille les femmes, Helmutt Newton les déshabille, « Grands nus », elles semblent souvent dures et autoritaires, splendides, c’est le porno chic.
Guy Bourdin est aussi dans la provocation, souvent  avec des poses inconfortables, des visages cachés. « Charles Jourdan, Spring » 1978
« Un portrait n'est pas une ressemblance. Dès lors qu'une émotion ou qu'un fait est traduit en photo, il cesse d'être un fait pour devenir une opinion. L'inexactitude n'existe pas en photographie. Toutes les photos sont exactes. Aucune d'elles n'est la vérité. » Richard Avedon.
Allez encore une citation, vous avez-dit futile : « Nous sommes, par nature, si futiles, que seules les distractions peuvent nous empêcher vraiment de mourir. » L. F. Céline.




mercredi 20 février 2019

Lacs italiens # 11. En route vers le lac de Come.

Il a plu et tonné cette nuit, la nature se réveille lavée et fraîche.
Nous nous préparons au départ, rangement, et adieu à notre hôte Lucia presque gênée  de pénétrer dans l’appartement pour qu’on lui rende les clés et la salue. Elle s’enquiert même de la santé de D., sans qu’on ait su qu’elle fut au courant : radio Corrubbio sans doute….
Nous avons 167 km soit 2h 19 de trajet pour gagner notre nouvelle maison  à MALGRATE au bord du lac de Come.
Au début, tout va bien, passons Sirmione, Brescia. A BERGAME, Guy quitte l’autoroute pour une petite pause-café et visite de la vieille ville. Plus nous montons vers les murailles, plus le ciel s’obscurcit. Il se moque d’une jeune fille précautionneuse avec un parapluie ouvert pour quelques gouttes qui lui rappelle une certaine personne. Nous déposons la voiture au parking des "tre armi "(?), le thermomètre de la voiture affiche 18°. Nous vidons vite le coffre à la recherche de nos pulls au fond des valises et armés de nos parapluies, partons à la découverte de Bergame le vieux. Nos velléités s’arrêtent au bout de 200 mètres sous une pluie battante  qui ne semble pas vouloir faiblir et nous transperce rapidement.
De plus, aucune vue possible sur la basse ville disparue derrière le rideau de pluie et les nuages bas. Nous renonçons à aller plus avant  et remontons dans la voiture où nous combattons la buée à coup de chauffage intense. En redescendant, la pluie se calme puis repart de plus belle, nous obligeant à nous arrêter à l’abri d’une station essence avec d’autres véhicules, le peu de visibilité devient dangereux. Nous ne sommes plus très loin de Malgrate, il continue de pleuvoir.

Nous nous arrêtons à PESCATE, devant le bar Trattoria Belom, sans prétention en bord de lac, style routier. Nous y avons bon accueil de la part d’un patron débonnaire et dynamique qui nous installe  sous la véranda protégée de la pluie.
L’averse tambourine sur le toit avec vigueur. Nous mangeons bien : risotto avec filets de poisson ou lavaret et autre poisson du lac grillés accompagnés de patates et zucchina (courgettes)  et en dessert tarte rustique (avec ricotta et amandes) tiramisu classique ou aux amandes.
Le patron nous soigne et cherche les mots en français pour nous renseigner de façon amicale et sans obséquiosité. Sa femme est tout aussi sympathique : une bonne adresse, pas loin de notre RB&B, peut-être reviendrons-nous ?
Nous trouvons facilement notre logement ainsi qu’une place de parking face au lac. Nous sommes reçus par le gendre de la propriétaire, policier de son état, en uniforme et très chaleureux. Il nous donne toutes les indications avec efficacité, un badge qui nous autorise à stationner devant la maison, et ne nous prélève pas de taxes de séjour… La maison est vaste avec un balcon côté cour face à un « mur » de soutènement bien jardiné. Les pièces ont de belles proportions, hautes de plafonds, claires plus lumineuses que notre précédent logement mais nous ne bénéficions que d’une seule salle de bain, pas de clim et nous donnons sur la rue pour le salon et la chambre matrimoniale.
Une fois les bagages vidés et leurs contenus rangés, nous avons le plaisir de voir le ciel bleu reprendre ses droits grâce à un vent qui balaye les nuages.
Nous partons donc nous promener à pied par la balade aménagée le long de l’eau jusqu’au pont qui relie Malgrate à LECCO. 
Nous poursuivons sur la rive jusqu’à la grande roue aperçue de nos fenêtres  puis vers le petit port où l’on repère le départ des bateaux  proposant le tour du lac.
En rentrant par un autre chemin, nous découvrons un joli petit centre-ville commerçant et balnéaire plutôt animé.
 Avec Guy, nous partons au ravitaillement  en voiture dans un Eurospin, super marché modeste, sorte de Lidl italien moins bien achalandé que le supermarché de Corrubbio.
Pendant notre spritz et notre repas dans ces nouveaux murs nous parviennent par la fenêtre ouverte des éclats de voix fêtardes venus du bar en dessous et la musique de la rive opposée (Lecco) : c’est le week end…


mardi 19 février 2019

Crédulité & rumeurs. Gérald Bronner, Krassinsky.

Comment lutter contre les fake News alors que les sciences humaines ont une audience restreinte face à la puissance de la moindre rumeur sur Internet ?
La mise en dessins dans ce fascicule de 72 pages peut-elle permettre une diffusion plus grande d’une autre façon de voir ?
Deux adolescents dialoguent, l'un est sceptique par rapport aux vaccins et perméable aux  rumeurs « alternatives » :
« J'aimais bien imaginer ces histoires de complots, me dire que j'en savais un peu plus que les autres, que le monde ressemblait à un roman d'espionnage, qu'il y avait clairement des méchants et des bons, nous, les résistants. ».
Son camarade remonte jusqu’aux illusions d’optique et au fonctionnement du cerveau, pour déconstruire les croyances du premier qui ne veut surtout pas être un mouton usant pourtant bien mal de son esprit critique. Ainsi sont abordés, biais de perception, limites cognitives, tout ce qui ressort de la propagande et des croyances sur fond de paresse intellectuelle.
Le propos est intéressant, en revenant dans la préface au succès du « Protocole des sages de Sion », mais à mon sens les dessins contrarient plutôt l’ambition didactique.
Tout en tenant des raisonnements sophistiqués, les déambulations des deux garçons dans les couloirs du lycée, sur un terrain de foot… brouillent l’attention. Les exemples pris sont souvent pertinents, ils auraient été plus convaincants, à mon sens, à être illustrés indépendamment les uns des autres pour gagner en efficacité.
J’ai beau faire remonter le début de la barbarie au jour où « intello » est devenu une insulte, je trouve le personnage du donneur de leçons bien agaçant, bien qu’il n’échappe pas au stéréotype de se montrer maladroit avec un ballon.

lundi 18 février 2019

Tout ce qu'il me reste de la révolution. Judith Davis.

Comédie  visant le cœur d’un sujet toujours d’actualité, au moment où les utopies ne cessent de se frotter à la réalité.
On pouvait craindre pendant une heure et demie, la seule exaltation des idéaux perdus et sans cesse invoqués, alors que les protagonistes de toutes générations souffrent des résistances de la nature humaine et des lois du marché.
Les situations sont parfois drôles, bien vues lorsque sont travaillées les contradictions, d’autres fois la vérité psychologique est malmenée et la caricature qui est un moteur comique peut peser dans quelques séquences.
Dire que c’est un film « gilet jaune » rend compte d’une certaine simplicité voire d’une candeur qui réchauffera les nostalgies et les utopistes toujours verts, ignorant les violences et les manipulations démagogiques.  
La question d’une sœur effondrée : « Qu’est ce qui nous a éloigné ? » restera sans réponse, sinon comme au cinéma avec un happy end sentimental convenu.
Cependant le personnage principal, Angèle, s’est forgé un caractère tellement indocile que la formation d’un « nous » recherché dans des assemblées sera sûrement difficile à conjuguer, ne serait ce qu’à deux.  

dimanche 17 février 2019

Le menteur. Pierre Corneille. Julia Vidi.

« Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? »
Oui c’est dans le Cid, mais cette version du Menteur en a inclus un morceau parlant aux générations qui se voient plutôt en Géronte qu’en jeune premier. Le personnage du père est  d’ailleurs celui que je préfère, en mal de petits enfants, il est le seul à ne pas mentir.
Une fois passé le moment du plaisir d’entendre une belle langue alors qu’elle arrive à nous paraître éloignée, j’ai renoncé à suivre attentivement les imbroglios de la comédie pour laquelle la metteure en scène a fabriqué quelques ajouts supplémentaires, pensant donner un peu de vigueur féministe aux propos :
«- Je ne veux être ni la fille d’un père, ni la composition florale d’un mari. Nous sommes les arguments d’un drame masculin depuis trop longtemps. Je veux être moi-même, pour moi-même, en moi-même, avec quelqu’un. Et je ne m’offrirai pas dans cette robe trop serrée »,
- Tu transgresses ? Dis donc ! Il faut parler en vers. »
Les acteurs sont plaisants, les décors en miroirs mobiles sont signifiants, des bris de verre en coulisse bienvenus, les costumes plus discutables à mon avis. Mais il serait trop facile d’insister sur des baskets surlignant qu’il s’agit d’une pièce du XVII° au « pays du beau monde et des galanteries », et que nous sommes - ah bon ! - au XXI°.
Question menteur et menterie, il est facile de se poser comme échappant aux « vérités alternatives » de notre époque. Dans notre vie personnelle, pensant éviter l’exil au fond des bois, nous nous mentons à nous-mêmes et faisons le plus souvent silence à défaut d’avoir le talent et l’imagination permettant d’agencer farces et attrapes.
Nos tartufferies se retrouvent plus facilement chez Molière qui me semble plus tragique que chez ce Dorante menteur par jeu et par essence.