samedi 26 janvier 2019

Le temps captif. Dominique Sampiero.

J’ai bien compris pourquoi un de mes collègues m’avait prêté ce livre d’un instit’ écrivain en recherche de son écriture.
Les 150 pages alternant poésie et descriptions d’une vie dans le Nord sont fiévreuses, touchantes parfois, narcissiques et un tantinet esthétisantes à d’autres moments.
Elles peuvent parler aux professionnels de la profession, lorsqu’il est question par exemple des inspecteurs. Mais, maquillée de trop d’images lyriques, sa sincérité m’a semblé exagérément exaltée.
« Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Un vent de Dieu tournoyait sur les eaux. J’étais le vent et la tourmente. » Autant être à la hauteur.
J’avais apprécié au cinéma l’adaptation de Nils Tavernier en 1999 avec Torreton, inspirée par son histoire qui s’intitulait  «  ça commence aujourd’hui » s’opposant à l’expression « il était une fois », marque de fabrique d’une école d’un temps aboli où il était devenu enseignant bien qu’il n’ait pas aimé ses maîtres.
Il raconte des scènes du film qui n’ont pas été retenues, violentes, sans se perdre avec des mots trop ronflants.
«  L’école n’est ni un îlot héroïque face à la souffrance ni un havre de chômeurs au regard angélique. C’est aussi un champ de heurts, conflits, naufrages ». Nous y fûmes.

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