mardi 18 septembre 2018

Chicagoland. Fabrice Colin. Sacha Goerg.

Le titre nous emmène sur la piste d’une histoire de crime dans la ville archétypale de « l’insécurité » comme on dit à Grenoble, mais il n’est pas question de gangs : une institutrice a été étranglée.
Le commissaire, flegmatique, sensé, le dit lui-même :
« Un film policier qui montre des choses telles qu’elles se passent vraiment ? Croyez-moi, vous ne voudriez pas voir un truc pareil. Une vraie enquête je veux dire. On use un sacré paquet de semelles mais pas en galopant avec un feutre sur la tête et un 9 mm à la main. Tout le monde aime ces gamineries avec James Cagney, et les épisodes où Joe Friday et Franck Smith pourchassent des truands à sales tronches avec des vestes à revers et des balafres sur la gueule. Mais ça, comparé au monde réel, c’est vraiment des comics. »
Par contre, les regards hallucinés en couverture annoncent bien les trois récits incroyables qui vont s’entrecroiser habilement : la victime, sa sœur, le condamné.
«  Aux yeux de Dieu, je suis innocent. Mais dans mon cœur, je suis coupable. Je suis désolé. Si profondément désolé, si sincèrement désolé. »
Le criminel qui a avoué est condamné à la chaise électrique, la sœur de la victime est venue assister à l’exécution. Le commissaire qui a mené l’enquête pense que tout n’est pas si simple,  d’où une histoire passionnante, avec ce qu’il faut d’enfance malheureuse, de vie sans amour pour bâtir des scénarios surprenants où  les notions de coupable et d’innocent se brouillent adroitement.

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