lundi 4 juin 2018

Une année polaire. Samuel Collardey.

Dans un documentaire arrangé, comment un instit’ danois nouvellement nommé au Groenland dans un village de 80 habitants va s’acclimater.
Des prises de vues grandioses amènent à voir ce film de télévision, au scénario sans surprise, de préférence en salle. La première image des étendues glacées veinées de fjords comme les circonvolutions d’un cerveau exalte d’emblée la beauté du monde.
La violence des enfants insultant dès son arrivée le jeune qui avait choisi la plus extrême des contrées interroge la bonne volonté du débutant. Ses conditions de vie sont rudes et le choc des cultures piquant.
Tout apprentissage profane les traditions et les extases des critiques parisiens, à propos des délices de la chasse expliqués par les grands pères me semblent bien conventionnels. Ils ont oublié leurs émois envers les bébés phoques.
Les questions du conflit entre modernité et tradition sont passionnantes mais risquent de devenir assez théoriques. La chasse à l’ourse blanche, épargnée car elle a des petits, avec traîneaux tirés par des chiens, est photogénique. Gardons les images pour nos petits enfants qui ne connaîtront pas d’animaux habitant des terres sauvages, même si je crains que la sauvagerie des hommes ne leur soit épargnée. La banquise fond, il vaut mieux voir les baleines souffler avec un seul canot à proximité au cinéma plutôt que depuis quelques bateaux climatisés au pied de falaises bleues.
Le cinéaste avait déjà abordé le sujet de la transmission avec « L’apprenti » http://blog-de-guy.blogspot.com/2008/12/lapprenti.html  en plus énergique.
Les choix de l’auteur qui s’était coltiné aussi le problème des footballeurs africains http://blog-de-guy.blogspot.com/2013/02/comme-un-lion-samuel-collardey.html , sont intéressants mais sur ce coup, il semble s’être laissé engourdir.   

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