mardi 12 décembre 2017

Blotch face à son destin. Blutch.

Blutch narre la vie de Blotch.
Le dessin est sombre, les années 30 pas gaies, le personnage principal est imbu de sa personne, sans cœur, sans humour. Pourtant il propose ses dessins navrants à « Fluide Glacial, le journal du véritable humour français», voire chez le concurrent «  Le rire populaire » où il ne persiste pas, allant sans conviction invoquer une ambition de peintre que sa compagne mal aimée n’encourage guère car cela risquerait d’occasionner des salissures.
Il faut s’habituer à cet univers où ne peut naître aucune empathie, alors un héros, négatif à ce point, en devient original.
Que ce soit avec ses confrères, avec une ancienne amie ou sa présente, au cinéma, ou en réception, il est odieux et lâche. Quelques chapitres sur les neuf qui scandent les 50 pages sont titrés : « Mariage sans amour » ou « Solitude ». 
Cet humour spécial  donne à réfléchir sur ce qui fait rire à une époque et nous accable plus tard, mais aussi sur les faux semblants, la férocité d’une société, où la médiocrité et l’amertume se portent sur les visages flapis.

1 commentaire:

  1. Que c'est compliqué tout ça...
    Il me semble que la médiocrité des uns n'est pas forcément la médiocrité des autres.
    Que l'humour des uns n'est pas forcément celui des autres non plus.
    S'il y a une constante dans notre époque, je trouve qu'elle consiste à chercher le dénominateur... COMMUN le plus bas autant qu'on cherche... le prix le plus bas.
    A chercher tant le... bas, on arrive au fond, il me semble...

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