mercredi 29 novembre 2017

Venise en une semaine # 11

A notre cantine habituelle : « Ai Cugnai » pour un antipasti aux fruits de la mer à côté de gondoliers, nous sommes tout près de la fondation Guggenheim dans laquelle nous nous engouffrons.  
C’est bien sûr un joli endroit avec un jardin de statues. Nous démarrons avec la découverte d’un peintre abstrait américain Mark Tobey temporairement présenté ici, et une toile isolée de Modigliani.
La collection permanente présente une grande variété de peintres incontournables du XX° des cubistes aux surréalistes.
Tous les grands noms de cette époque y figurent : Picasso, Braque, Dali, Mondrian, Delaunay, Max Ernst, Magritte, Miro, Bacon, Pollock et j’en passe.
Calder est l’auteur d’un tête de lit commandée par Peggy,
quant à la fille de la mécène, Pegeen Vail, elle a sa place avec ses tableaux naïfs et ses sculptures en verre bleu monochrome bien mises en valeur en transparence sur des étagères devant les fenêtres.
On peut pousser la porte de la loggia qui surplombe le canal, là y pavoise l’ange de la ville de Mariano Marini sur sa statue équestre dont le cavalier montre un membre viril démontable pour ne pas offenser les visiteurs religieux.
Il nous reste assez de temps pour aller à Santa Maria Gloriosa dei Frari même en nous perdant quelque peu.
C’est la première église payante dans laquelle nous pénétrons, mais nous avons droit à un petit dépliant en français. Elle contient le tombeau monumental du Titien qui « aurait mérité mieux comme monument » comme dit Le Routard, bien que ce soit assez remarquable, des artistes à une telle place d’honneur. 
Plus curieux est celui de Canova en forme de pyramide de marbre au centre de laquelle une porte entrebâillée s’ouvre vers un inconnu très sombre.
A côté trône le tombeau du doge Giovanni Pesaro dont la statue repose sur quatre porteurs noirs ployant sous le poids du cercueil mais protégés chacun par un petit coussin ; des squelettes les séparent les uns des autres.
Claudio Monteverdi dans la chapelle des milanais se contente d’une dalle gravée au sol sur laquelle les admirateurs d’aujourd’hui ont disposé des roses. Seul un pupitre en bois avec une partition ouverte indique sa qualité de musicien.
La réputation de l’église vient surtout d’un chef œuvre du Titien, mis à l’honneur au fond du chœur, que Canova qualifiait de « plus beau tableau du monde ».
Voici l’Assomption : les couleurs chantent, les lignes marquent les mouvements des gestes en direction de Dieu, la vierge irradie en robe rouge et manteau bleu, sur son nuage soutenu par des angelots, les bras accueillant tendus vers le spectateur.
Il nous reste à voir le Saint Jean Baptiste de Donatello, une vierge à l’enfant de Vivarini, une vierge en majesté de Bellini et un autel de reliques enchâssé d’or d’un baroque confirmé.
Fin des visites pour aujourd’hui ! Nous nous traînons jusqu’à chez nous pour ne plus ressortir même pour manger.


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