lundi 2 octobre 2017

Un beau soleil intérieur. Claire Denis.

Juliette Binoche en promenade à La Souterraine, célèbre ville de la Creuse qui organise son 5° festival d’art contemporain, se révolte, exaspérée par les bavardages de ses semblables :
«  Tout vous appartient : les paysages, les oiseaux… »
Qui n’a pas prétendu vouloir tout commenter avec bien sûr tant de juste distance ?
Cette séquence en contrepoint est la plus réussie à mon goût de la comédie tellement parisienne des désordres amoureux, persillée d’une ironie perpétuelle qui effacerait les larmes, et épargnerait de la solitude.
Faut-il rire de la recherche d’un impossible amour, trop absolu, d’une divorcée, surtout à cet âge, fut-il encore flamboyant ? Le dramatique n’est pas si loin du pathétique.
La peinture des chassés croisés est bien dialoguée, mais ce milieu bobo a été tant peint et repeint, qu’il ne reste pas grand-chose de neuf, hormis le jeu brillant des sempiternels bons acteurs interprétant d’éternels personnages, pris dans des situations déjà vues. Cette molle satire au titre pince sans rire ne serre aucun cœur, ni ne titille guère les zygomatiques.

1 commentaire:

  1. J'irai voir le film mardi. Certes, comme toi, je me méfie un peu, ayant vu combien d'autres dans le genre... "femme vaillante et courageuse se plaint de la veulerie masculine"...
    Comme tu sais que je ne crois pas un instant que la femme (victime, toujours victime...) sera l'avenir de l'Homme, tu imagines combien ça m'exaspère, mais je croise les doigts que je trouverai le film plus... passionnant/passionné ? que tu le décris.

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