samedi 30 septembre 2017

XXI. Eté 2017.

L’avantage des reportages grand format proposés par le trimestriel de 210 pages c’est que peuvent se développer les contradictions, les contrastes, la complexité qui échappent de plus en plus à nos bavardages en réseau et autres copiés /collés.
Ce qui ne va pas sans prise de positions : le combat de Patrick de Saint Exupéry pour la reconnaissance du génocide tutsi figure bien entendu dans le dossier consacré à « Nos crimes en Afrique » avec une recherche autour d’un massacre commis par l’armée française au Sénégal en 1944, ou comment à la fin des années 60 les vendeurs d’armes au Biafra côtoyaient les humanitaires.
J’avais commencé ma lecture par un entretien avec Joseph Antoine Bell, ancien gardien de but de l’OM qui parle des rêves impossibles des enfants d’Afrique à partir d’un ballon : un phénomène de société qui aggrave les frustrations.
En Guinée, des pompiers spécialistes ont beau avoir été envoyés pour comprendre pourquoi dans le Fouta Djalon des incendies se déclarent, la sorcellerie couve encore là dessous.
Plus léger est le portrait de « tonton Gilbert », qui depuis Dakar voulait aller au Canada ; il s’est arrêté à Paris, son fils va peut être aller là bas.
Et l’histoire d’un portier d’un immeuble huppé de la 5° avenue à New York est plaisante, pas si loin finalement de la vie d’un paysan de Louxor déjà vue au cinéma, dans son rapport à la richesse et aux évènements du monde. 
Le récit en photos tout en empathie de la vie de deux pré adolescentes dans une cité de Montpellier nous fait partager quelques moments intimes dans un milieu près de chez nous, qui peut sembler bien lointain parfois. 
Les révélations concernant un oncle du président syrien sont accablantes envers cet assassin de la famille des « Borgia  du Proche-Orient » pour lequel la justice se mettrait en route après 35 ans de protection de la France.
Une belle bande dessinée fait le tour des abattoirs en Inde. La vache est devenue là bas un sacré enjeu pour exclure les musulmans depuis que les nationalistes hindous sont aux manettes  du « Bhârat » comme dans Mahabharata, ainsi qu’il convient de dire de préférence à « Inde ».
Plus conforme à notre idée de La Corée du Sud et d’une recherche forcenée de l’excellence à l’école, les indiens préparent leurs élites dans des écoles telles que celle de Kota au Rajasthan qui accueille 120 000 élèves, pas tirés au sort.

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