vendredi 5 mai 2017

Le Postillon. Avril mai 2017.

Le vingt pages « satirique » et non « satyrique » comme l’écrit malencontreusement le bulletin municipal de Ferrari, le patron de la Métro qui a décidément le chic pour se placer au centre du viseur, sait bien souligner les fautes d’orthographe.
C’est alors que tout arrive : voilà que le bimestriel de la cuvette grenobloise parvient à porter sur lui-même un regard un peu modeste, voire à sourire de ses faiblesses … orthographiques relevées par une exigeante lectrice qui va jusqu’à pointer des espacements abusifs.
Sinon dans cette livraison : immersion de rédacteurs chez les partisans de Macron et témoignage d’un Insoumis local des pratiques autour de Mélenchon; vivant.
La période passée a été marquée par des incendies qui concernaient le CROUS. Le contexte sur le campus autour de Condillac et au village Olympique où se sont déroulé ces faits est bien relaté.
Toujours à l’affût des mots communicants qui font du raffut, ils épluchent le mot « transition »  venant après le déjà usé «  développement durable » en le confrontant à des pratiques contestables, entre autres dans le domaine du rapport aux promoteurs de la municipalité ou bien avec des trafics d’influences qui auraient tendance à se co-construire chez les start-up du vélo électrique par exemple. 
Les articles sont roboratifs sur le sujet, prolongés par une visite au salon des DIY (« Do It Yourself ») chez des artisans, comme on disait dans le temps, où les drones voisinent avec les fabricants de jouets en bois.
Cette fois le portrait chargé concerne Yannick Neuder chef de Pôle au CHU, maire de Saint Etienne de Saint Geoirs, vice président de la région Auvergne Rhône alpes… j’abrège : rien que l’énumération des ses casquettes tiendrait la moitié de l’article.
Un petit tour chez quelques marchands de journaux a des airs nostalgiques ; eux aussi mettent la clef sous la porte. Un écho de conflit social les amène cette fois à la Mutuelle de France des hospitaliers où l’un des chefs de la CGT se comportait comme le pire des patrons. Et quand ils vont voir de plus près la réalité des « investissements socialement responsables » du Crédit Coopératif tout n’est pas vraiment « éthique ».
«  C’est toujours plus facile de faire des saloperies quand on est supposément du côté du « bien ». Si la droite ou les socialistes avaient fermé trois bibliothèques de quartier à Grenoble, tous les amis d’Eric Piolle seraient montés au créneau. Si ce n’était Lénine qui avait mis en place les goulags, les communistes auraient trouvé ça « totalitaire » voire « fasciste » bien avant que l’URSS ne chute. Si un pauvre avait touché près d’un million d’Euros sans rien faire, François Fillon se serait insurgé contre cet « assisté »
Qui c’est François Fillon ?
…………………….
Le dessin de la semaine est tiré du journal belge « Le Soir » par « Courrier International ».

1 commentaire:

  1. Hé hé, le bulletin municipal fait sortir du placard nos fantômes satyres ?
    Y aurait-il quelque part des gens qui jouent encore aux satyres (et aux nymphes...) ?
    Certainement pas dans les rédactions de journaux, même chez le Postillon que j'achèterai. Merci de me le rappeler...

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