dimanche 16 avril 2017

Les chaises. Eugène Ionesco. Bernard Levy.

Le metteur en scène est un familier de la MC 2 :
Ionesco un monument du théâtre de l’absurde :
« Un vieux couple accueille des invités imaginaires pour leur faire une grande annonce. »
L’intention de rapprocher la poésie, du quotidien est accomplie dans le respect et la sobriété sans dispositif tonitruant. En ne rendant pas compte à chaud du spectacle je vois mieux sa trace.
Les exemples irrationnels pris dans le champ politique actuel ne manquent pas, ajoutés à des échos intimes, les mots du théâtre paraissent bien familiers : soliloques et "faire comme si", quand le réel s'échappe.
L’excellent  couple d’acteurs, vrai couple à la ville, ajoute à la véracité de l’ultime spectacle qu’ils se donnent, en invitant des fantômes à s’installer sur des chaises qui vont encombrer leur triste séjour séparé des spectateurs par une vitre.
Les deux vieux s’aiment, elle le félicite sans cesse de sa simple vie passée, et attend un avènement, leur mémoire défaillante du moment présent ne porte pas à conséquence, celle d’autrefois est convoquée, réinventée dans un pathétique défilé de personnages qui ne sont pas là.
L’orateur qui arrive en fin ne dira pas un mot.
……………………..
Heureusement qu’il y a des petits enfants pour décoller leur Papou de ses écrans pendant une semaine. Reprise des articles lundi 24 avril.

1 commentaire:

  1. Je ne sais pas pourquoi on appelle un théâtre où l'humain irrationnel a sa place un théâtre de l'absurde ? A moins que... on estime que l'irrationnel est absurde, dans un monde où la Raison est mécanique, et mécanisée ?? Triste.
    Je n'adore pas ce théâtre, car il est... déprimant, sans être tragique. Pas ma tasse de thé.
    Oui, profite bien de tes petits...

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