samedi 25 mars 2017

Schnock n°25.

La revue des vieux n’avait pas encore consacré un dossier à Michel Audiard alors que le dialoguiste a sûrement inspiré bien des rédacteurs de la revue de 178 pages, dont le style chantourné chaleureusement familier vient de la même cour de récréation, quand le populaire frayait avec les abécédaires poétiques.
Ils s’en donnent à cœur joie sans mélancolie, ni cirage de pompes :
Un dico qui va de « casquette » à « Proust », une interview du fiston Jacques, l’origine de quelques répliques :
-        Comment il s’appelle votre chien ?
-        Tango (…)
-        Tango ça s’écrit comme un tango ?
-        Non, mais comment vous voulez que ça s’écrive ? Comme « paso-doble » ?
un choix original de dialogues concernant le chic parisien, Gabin et Blier ayant déjà eu l’honneur de couv’ du trimestriel (ah pas Gabin !), quelques pages concernant un des acteurs préférés du natif du XIV° arrondissement : Maurice Biraud, réparent un de nos oublis.
Et aussi : un rappel des empoignades avec les cahiers du cinéma, son goût pour le vélo à ne pas confondre avec la bicyclette, la « collaboration » avec Albert Simonin, et un retour sur « les années anthracites ( 75-85) », sombres, un de ses articles pour «  Le Crapouillot » intitulé : « Je suis un sale mec ».
Tachella, l’auteur de « Cousins, cousines », qui donne dans ce numéro un entretien, avait arrêté de tourner quand on lui avait dit: « Vous faites de bons dialogues. C’est démodé. »
Et si l’interview d’Al Cap par Alain Resnais ne m’a pas parlé car la bande dessinée Li’l Abner m’est toujours étrangère, le récit d’un ancien directeur de chez Castel, la boîte de nuit, est intéressant et les rubriques habituelles bienvenues : le punk du mois étant Benoit Poelvoorde, l’histoire du pantalon pour les femmes à l’assemblée nationale éclairante, et dans le top 15 des aliments qui rendent chauves :
« J’aime pas tirer sur les ambulances mais entre les salsifis, les Dragibus noirs et les Apéricubes nature, je me demande qui va bien pouvoir gagner le Nobel de littérature. 
Comment ça, Bob Dylan ? »

1 commentaire:

  1. A elle seule, cette réplique : "Vous faites de bons dialogues. C'est démodé." pourrait me donner envie de me flinguer.
    Après "on" nous tire dessus pour notre... nostalgie, notre mélancolie.
    Le problème, c'est qu'il y a de très bonnes raisons d'être nostalgique et mélancolique à l'heure actuelle.
    Tous les larbins qui essayent de nous faire croire que blanc et noir n'auront pas raison de ma... raison sur ce chapitre.
    C'est vrai que Dylan a gagné un nobel de littérature ??
    Je croyais que c'était un plaisanterie.
    Americanophilie, quand tu nous tiens...

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