dimanche 12 février 2017

Boomerang. Bouba Landrille Tchouda.

A l’encontre de l’air du temps où le local est tendance, chacun dans son bocal, et que les trains passent bien loin de la Porte de France (Lyon –Turin), je pensais en général qu’une troupe de Soweto aurait forcément plus de couleur que celle venant du quartier Saint Bruno.
Eh bien j’admets que le circuit culturel court sur Gre est bien bon.
Au pays de la pétafine, des particules fines et de Bernard Corinne,
nous avons au théâtre Nacer Djemaï natif de Saint Martin le Vinoux qui m’avait tant plu,
Tchouda de Saint Martin d’Hères continue à assurer
Echaudé par une série de titres ténébreux dans mes spectacles récents, j’avais oublié la connotation « antipodes » de celui là et je n’avais pas saisi que le danseur soliste au début imitait des animaux du bush australien. J’avais pourtant apprécié son dépliement, comme une naissance.
Le terme de « métissage » n’est pas galvaudé ce soir. Avec une pointe de capoeira, le hip hop apporte toute son énergie, et ses postures caractéristiques souvent spectaculaires s’intègrent parfaitement à une chorégraphie confrontant les solitudes.
Je m’attendais, toujours en regard d’expériences récentes, à plus de violence, des musiques plus agressives, alors que les affrontements entre les huit danseurs se délient bien vite dans la grâce et le jeu. La musique élémentaire leur va si bien que j’en oublierais les détonations, de la même façon que je n’ai pas perçu les malheurs nés de la violence, effacés par les rythmes harmonieux et toniques.
N’est-ce pas comme le bandeau posé en bas de nos écrans, si je n’ai pas tout vu, ni tout entendu ?
Sur ce plateau de la MC 2, c’était de la danse, sur les dalles des banlieues en ce moment un boomerang fait ses tours.

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