lundi 30 janvier 2017

Manchester-by-the-Sea. Kenneth Lonergan.

Non ce n’est pas Manchester la ville industrielle d’Angleterre, celle de l’United où joue Wayne Rooney, mais un petit port du Massachusetts proche du Canada, en bord d’une mer matrice qui peut consoler les hommes. En hiver.
La patte du réalisateur est déterminante pour traiter d’un sujet qui aurait  pu être un lourd mélo : tonton, hanté par son passé, pourra-t-il tenir son rôle de tuteur d’un neveu qui vient de perdre son père ?
Les retours en arrière viennent subtilement éclairer les réactions des personnages , loin d’être taillés dans un marbre immuable tant ce qu’ils vivent ou ont vécu est difficile.
Les acteurs inconnus sous nos latitudes sont vraiment convaincants, lorsque par exemple, Casey Affleck, le petit frère de Ben, est au commissariat et s’étonne de ne pas être puni ; on avait déjà vu qu’il n’en finissait pas de se punir.
Quand la tension dramatique est la plus forte, nous n’avons pas besoin des mots qui prennent par contre tout leur poids dans des situations banales, car ils sont rares. Le tricotage des instants d’émotion, de tension, d’humour qui ne s’attardent pas font passer ces deux heures et quart bien agréablement : nous avons découvert un réalisateur original et fort.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire